Wall Street, à l’équilibre, résiste à la chute de confiance du consommateur

[10/07/2009 20:39:34] NEW YORK (AFP)

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La Bourse de New York, le 14 octobre 2008 (Photo : Stan Honda)

La Bourse de New York évoluait sans direction vendredi en matinée, résistant à la chute de l’indice de confiance du consommateur américain: le Dow Jones perdait 0,33% mais le Nasdaq gagnait 0,35%.

Vers 14H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average reculait de 27,13 points, à 8.156,04 points, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 6,18 points à 1.758,73 points.

L’indice élargi Standard & Poor’s 500 cédait quant à lui 0,21% (1,82 point), à 880,86 points.

Jeudi, Wall Street avait fini en petite hausse, à l’issue d’une séance hésitante en réaction aux pertes, moins lourdes qu’attendu, du producteur d’aluminium Alcoa: le Dow Jones avait gagné 0,06%, le Nasdaq 0,31% et le S&P 500 0,35%.

“La séance est très calme, les volumes sont faibles”, a expliqué Cesare de Novellis, de Meeschaert New York. “Après les chiffres de la confiance du consommateur, le marché a recommencé à baisser, mais il tient au dessus de seuils techniques”.

L’indice de confiance des consommateurs américains, mesuré par l’Université du Michigan, a chuté lourdement et bien plus que prévu en juillet. A 64,6 points, il ressort sous son niveau d’avril.

La place new-yorkaise bénéficiait malgré tout d’une “nouvelle positive”, selon M. Novellis: le constructeur automobile General Motors a annoncé sa sortie du régime des faillites, à peine plus d’un mois après avoir déposé son bilan.

Pour Patrick O’Hare, du site financier Briefing.com, les investisseurs ont été également un peu rassurés par les chiffres du déficit commercial américain, “étonnamment bons”.

Ce déficit a atteint en mai son plus bas niveau depuis novembre 1999, ce qui “va doper la croissance américaine”, a jugé l’analyste. Mais “la faiblesse du commerce international reste un fort motif d’inquiétude”.

Sur ce plan, les marchés ont particulièrement mal accueilli l’annonce d’un huitième mois consécutif de chute des exportations chinoises (-21,4% en juin).

Les indices étaient surtout plombés par les valeurs de l’énergie, sensibles à la conjoncture et qui souffraient de la chute des cours du pétrole brut, le baril évoluant sous les 60 dollars à New York.

Le pétrolier Chevron (-3,15% à 61,09 dollars) a en outre prévenu que ses revenus dans le secteur aval, la raffinerie et la chimie, seraient au deuxième trimestre inférieurs à ceux du premier trimestre.

Son concurrent ExxonMobil cédait 1,33% à 65,09 dollars. Il a obtenu de premiers forages prometteurs de gaz naturel en Colombie britannique au Canada.

En revanche, les valeurs technologiques étaient recherchées, comme le fabricant de microprocesseurs Intel (+0,94% à 16,15 dollars) ou celui de routeurs Cisco (+0,99% à 18,33 dollars).

Le groupe pharmaceutique Johnson & Johnson montait de 1,13% à 57,33 dollars. Il a finalisé l’acquisition de la société de biotechnologies Cougar, qui développe des traitements innovants contre le cancer.

Philip Morris International progressait de 2,18% à 43,26 dollars. Le producteur de tabac a conclu un accord avec le producteur de cigarette colombien Protobaco, pour racheter ce dernier pour 452 millions de dollars.

Le marché obligataire remontait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,318% contre 3,413% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,232% contre 4,318% la veille.

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