Relance du crédit : Jean-Claude Trichet en appelle de nouveau aux banques

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ésident de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet, le 2 juillet 2009 à Luxembourg (Photo : Johanna Leguerre)

[13/07/2009 16:24:04] FRANCFORT (AFP) Le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet a de nouveau appelé lundi les banques commerciales à alimenter en crédit l’économie de la zone euro, et ce à des conditions abordables pour les entreprises et les particuliers.

“Nous rappelons les banques à leur responsabilité de prêter aux entreprises et aux ménages à des taux appropriés et dans des volumes suffisants”, a déclaré le Français dans un discours prononcé à Munich (sud).

La BCE a abaissé son principal taux directeur à un plus bas niveau historique de 1% et inonde les banques de liquidités bon marché sur le circuit monétaire, afin de les encourager à prêter davantage.

Mais elles rechignent toujours à répercuter les abaissements de leurs coûts de refinancement sur leurs crédits aux entreprises et particuliers, et les craintes d’une pénurie du crédit commencent à monter, notamment en Allemagne.

“Nous devons tous contribuer, chacun d’entre nous dans le cadre de notre propre responsabilité, au fonctionnement continu de l’économie en cette période très difficile”, a souligné M. Trichet lors d’une conférence organisée par l’institut de conjoncture Ifo.

Le président de la BCE a aussi réaffirmé la pertinence à mettre au point dès maintenant des stratégies de sortie de crise, qui permettraient selon lui de “renforcer la confiance aujourd’hui et contribuer ainsi à réactiver l’économie”.

Les pays les plus industrialisés du G8 ont récemment promis de réfléchir à des “stratégies de sortie” de leurs politiques de relance, mais sans fermer la porte à de nouveaux coups de pouce budgétaires. Les Etats sont divisés sur la question. Certains craignent une flambée de l’inflation, très préjudiciable à la reprise si les Etats ne freinaient pas leurs dépenses. D’autres s’inquiètent face à des économies encore trop fragiles pour supporter un débranchement brutal des perfusions d’argent public.

Mais “il ne faut pas confondre l’existence d’une stratégie de sortie de crise crédible – qui peut être activée au bon moment – avec la décision d’effectivement mettre en oeuvre cette stratégie”, a souligné M. Trichet.