Les employés du Ritz de Madrid en grève aux portes du palace

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és du Ritz de Madrid en grève manifestent le 14 juillet 2009 devant l’entrée de l’établissement. (Photo : Philippe Desmazes)

[14/07/2009 11:47:50] MADRID (AFP) Plusieurs dizaines d’employés en grève de l’hôtel Ritz de Madrid manifestaient mardi à grand renforts de trompettes et sifflets aux portes du palace pour protester contre le licenciement surprise de 17 employés, a constaté l’AFP.

Drapeaux rouges aux couleurs des deux grands syndicats UGT et CCOO plantés dans les jardinières, pancartes déployées à l’entrée de l’hôtel, autocollants, accueillaient mardi les clients, visiblement surpris.

“Nous organisons deux journées de grève (mardi et mercredi) à cause de l’annonce au dernier moment, de manière totalement injustifiée et cruelle, de 17 licenciements”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du comité d’entreprise du Ritz et représentant du syndicat CCOO, Santiago Glodosindo.

“Ces licenciements, principalement au restaurant et dans le service de chambres, ont été décidés unilatéralement par la direction, sans négocier avec le comité”, a ajouté ce cuisinier de 47 ans, employé du Ritz depuis 25 ans.

Selon lui, la grève était suivie mardi par 90% des employés du palace, propriété du groupe américain Orient-Express et le fonds d’investissement espagnol Omega Capital, qui comptait avant ces licenciements 246 salariés en CDI et une vingtaine de plus en CDD.

“La direction dit que c’est à cause de la crise mais au Ritz il n’y a jamais de crise, depuis son ouverture en 1910 l’hôtel n’a jamais enregistré de pertes, c’est même la première grève que nous convoquons en tant que centre de travail”, a souligné M. Glodosindo.

Dans le hall du palace construit en 1910 le long du Paseo del Prado, tout près du célèbre musée, le bruit est aussi assourdissant.

“C’est un peu dérangeant, mais j’imagine qu’ils font ça pour une bonne raison”, a indiqué un homme d’affaire espagnol en costume cravate.

Un couple d’Américains, chapeaux, baskets et lunettes de soleil, préférait faire la sourde oreille.