à Londres, le 26 juin 2009 (Photo : Ben Stansall) |
[14/07/2009 20:03:27] LONDRES (AFP) Un jeune Britannique de 15 ans en stage dans une banque à Londres a bluffé la communauté financière en expliquant quel usage les adolescents font des médias, bien mieux que de savantes études de marché, dans un court rapport reçu par l’AFP mardi.
“Comment les adolescents consomment les médias”, un rapport de Matthew Robson, que la banque d’affaires américaine Morgan Stanley a décidé de diffuser à ses clients investisseurs pour leur donner les futures tendances du secteur, était abondamment commenté de la City à Tokyo cette semaine.
Dans une introduction, le responsable Edward Hill-Wood décrit ce rapport comme “l’un des plus clairs et des plus propices à la réflexion que nous ayons vus”.
Matthew, qui a interrogé ses camarades par texto avant de rédiger ses conclusions, explique que même si les adolescents utilisent une grande variété de médias, de la télévision aux jeux vidéos, en passant par l’internet, ils ne sont pas prêts à payer pour cela.
Il révèle également que même si les plus jeunes passent leur temps sur les sites de socialisation, comme Facebook, ils ne voient pas l’intérêt de Twitter, une plateforme de micro-blogs.
“Les ados n’utilisent pas Twitter” parce qu’actualiser son statut avec un téléphone portable utilise plus de crédit que d’envoyer un texto, explique-t-il.
Matthew indique aussi que pour parler à ses amis garçons, il utilise le service gratuit des consoles de jeux, et qu’il ne prend son portable que pour parler aux filles, plus rares sur les jeux en ligne.
La note souligne que les adolescents préfèrent télécharger des morceaux de musique gratuitement par tous les moyens, légaux ou non, et qu’ils ne voient pas l’intérêt de payer plein tarif une place de cinéma quand ils peuvent acheter un DVD pirate pour une bouchée de pain.
Une source interne à la banque a expliqué à l’AFP que Morgan Stanley avait reçu des retours “phénoménaux” de ses clients du secteur des médias auxquels elle a envoyé la note de l’adolescent.
“Nous avons pensé que c’était intéressant pour les clients, nous leur avons envoyé et ils ont trouvé que c’était génial. C’est très différent du type de notes” qu’ils reçoivent d’habitude, a-t-elle souligné.