Nouvelle prise de bec autour de l’avenir de Porsche et de Volkswagen

[15/07/2009 13:00:03] BERLIN (AFP)

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à Doha, au Qatar, le 17 juin 2009 (Photo : Karim Jaafar)

L’incertitude sur l’avenir du constructeur Porsche a de nouveau conduit mercredi à des échanges verbaux musclés, cette fois entre le chef du comité d’entreprise et le gouvernement régional de Basse-Saxe (ouest).

Le chef du gouvernement du Land, Christian Wulff, “veut endommager Porsche afin que Volkswagen puisse nous racheter à bon compte. Il veut nous mettre dans une situation difficile et joue de cette manière avec les emplois”, accuse le syndicaliste Uwe Hück, proche de la direction de Porsche, dans l’édition en ligne de l’hebdomadaire Focus.

Par voie de communiqué, le porte-parole du gouvernement conservateur de Basse-Saxe a aussitôt rétorqué: “Uwe Hück a manifestement peur pour ses privilèges. Il est sinon impossible de comprendre sa polémique et ses affirmations erronées”, a déclaré Olaf Glaeseker.

Celui-ci a notamment démenti l’accusation de M. Hück selon laquelle la Basse-Saxe aurait tenté d’empêcher Porsche d’accéder à des crédits. M. Wulff s’est ainsi engagé pour que le constructeur de voitures de luxe obtienne un crédit de 700 millions d’euros de la part de Volkswagen (VW), rétorque la Basse-Saxe.

L’Etat régional est grand actionnaire du premier constructeur européen Volkswagen et défend l’idée d’un groupe automobile intégré Porsche-VW. Le comité d’entreprise de Porsche en revanche bataille pour conserver l’indépendance du spécialiste des voitures sportives, qui s’est lourdement endetté pour acquérir 51% de VW.

Porsche est désormais obligé de trouver un allié pour alléger sa dette, et a déjà reçu deux propositions: l’une venant de l’émirat du Qatar, et l’autre de VW lui-même.

Selon la presse, le conseil de surveillance convoqué pour le 23 juillet n’examinera réellement que l’offre du Qatar, d’un montant de 7 milliards d’euros pour une part de Porsche et des options sur action VW.

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de Porsche n’a pas commenté, rappelant seulement que, jusque là, les deux offres figuraient à l’ordre du jour.

Parallèlement, VW a annoncé mercredi une réunion de son conseil de surveillance à la même date et dans la même ville, soit le 23 juillet à Stuttgart (sud-ouest), mais sans plus de précisions sur l’ordre du jour de la réunion.

Le comité d’entreprise de Porsche a convoqué pour mercredi des assemblées générales des salariés, dont la principale est prévue à 14H00 GMT sur le site de Zuffenhausen (sud-ouest), selon IG Metall.