érieur du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie à Paris (Photo : Francois Guillot) |
[15/07/2009 10:48:18] PARIS (AFP) La cellule gouvernementale de lutte anti-blanchiment Tracfin a reçu plus de signalements d’opérations suspectes en 2008 qu’en 2007 mais a transmis moins de dossiers à la justice, selon son rapport annuel publié mercredi.
Au total, 14.465 signalements ont été adressés à Tracfin en 2008, soit une hausse de 17% sur un an, 359 dossiers étant par la suite transmis au parquet (contre 410 en 2007) qui peut alors décider d’éventuelles poursuites.
Près de 80% des signalements proviennent des banques et établissements de crédit qui font partie des professionnels soumis à une “obligation déclarative” en cas de suspicion, note Tracfin.
Sans citer de chiffres, la cellule Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins (Tracfin) fait état d’une recrudescence en 2008 des fraudes aux organismes sociaux, des vols de métaux et des cas d’exercice illégal de la profession de banquier.
Ce dernier phénomène connaît “une évolution notable”, selon le rapport, et se caractérise par des “versements réguliers de fonds d’origine illicite” pour financer le travail dissimulé ou l’exercice illégal d’une activité commerciale. Tracfin note par ailleurs que l’immobilier demeure un secteur “toujours aussi sensible” en matière de blanchiment d’argent, tout comme le trafic de stupéfiants et le commerce de palettes en bois, “tendance apparue” en 2006.
La cellule indique également que “de nouveaux dossiers” de financement du terrorisme ont été transmis au parquet en 2008, représentant des flux de 614.000 euros.
Tracfin fait par ailleurs état de “risques étroitement liés” à la crise financière et craint des déplacements de fonds illicites “encore plus importants” vers les paradis fiscaux et centres offshore, à moins que les mesures du G20 de Londres dans ce domaine ne fassent “effet”.
Créé en 1990, Tracfin est placé sous la double tutelle des ministres de l?Economie et du Budget.