Moi, j’aurai promu ce journaliste qui a monté ce canular, canular aux effets
for
me formidable sur la carrière finissante de ce talentueux artiste qui reste
en
haut de l’affiche –toute la presse à scandale française en a parlé-, car en
principe, à 85 ans, on ne part pas à la retraite, on y est déjà à la retraite !
Et quel que soit le talent du dernier des dinosaures de la chanson française,
facturer un mois de SMIG pour un couple pour aller écouter La mamma, cela montre
bien que la misère est moins pénible au soleil ou il faut être intoxiqué pour
être heureux avec des riens … et ce même si le spectacle aurait été inoubliable
et qu’il permette de passer de bons moments.
Car pour venir de la Seine à la scène de Carthage, les organisateurs auraient
déboursé un joli paquet comme quoi, même si la terre meurt, vive la crise !
Et
pourtant, comme ils disent, il faut aimer être au creux de l’épaule d’Isabelle
pour être heureux avec des riens ….
Camarade migrant, à ton âge, chaque jour on te souhaite bon anniversaire, et
j’espère que tu ne vas pas nous seriner que tu as vu Paris, comme Brel avait vu
Vesoul, ou désormais nous entonner un Ave maria car il faut savoir
qu’Avant la guerre et Après l’amour, même L’amour c’est comme un jour,
Et moi dans mon coin, j’Eteins la lumière et
Je n’ai pas vu le temps passer et je rêve au temps
où j’étais un enfant maquillé à jouer aux comédiens …
Bref, faute de budget conséquent –mon patron n’a pu me payer un billet pour
aller te voir-, on peut s’amuser des heures à fabriquer un papier rien qu’avec
les titres de tes chansons, rêver de Vérone qui a vu des gens mourir d’aimer, de
Venise, de Paris au mois d’août.
Mais j’avoue que lorsque j’ai vu les prix qu’affichent d’autres artistes aussi
talentueux voire plus, je lui dis: ”mon cher Charles, tu te laisses aller, tu
te laisses aller, et tu exagères … et j’espère que tu ne vas pas venir nous
donner des leçons comme certains de tes compatriotes et nous parler du mort
vivant ou de Jerusalem, car maintenant, avec toute ta gloire, tu fais partie des
plaisirs démodés de la chanson française qui bat de l’aile en attendant de
battre le beur.
Alors, pour me remettre de cette frustration, je vais aller admirer la
majestueuse Warda qui reste toujours une grande dame de la chanson et qu’elle
sera à Carthage avec des prix abordables, et j’irai lui hurler : emmenez-moi au
pays des merveilles.
Pour conclure, je te dis, On ne sait jamais si Nous nous reverrons un jour ou l’autre, et je me dis
Merci mon Dieu de m’avoir fait économiser 10 jours de
salaire de boheme avec lesquels j’achèterai un magnifique cadeau à ma fille ….
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NB : afin de consoler nos lecteurs qui n’ont pu aller voir M. Aznavourian, nous
vous suggérons de répondre aux questions suivantes:
1/ Combien de titres d’aznavour sont inclus dans ce papier?
2/ Pouvez-vous les classer par date?
3/ Quel est le cachet du grand Charles à Carthage»?
Les réponses doivent parvenir à IMG avant le 25 juillet et les 3 premiers qui
auront répondu au maximum de questions, et les plus rapides recevront chacun un
billet pour aller assister à un des spectacles prévus pendant cette saison
estivale en Tunisie.
La participation est réservée à ceux qui ne sont pas allés voir aznavour.
