Tunisie – Grands projets : Bukhatir Group contre-attaque

Souffrir en silence, visiblement les responsables de Bukhatir Group aux
Emirats Arabes Unis et même en Tunisie savent faire. En effet, c’est avec
stoïcisme que ce groupe émirati a fait face aux rumeurs mettant en doute la
réalisation de son projet «Tunis Sport City», dans la foulée des
interrogations que suscite le sort du premier et plus grand des projets
annoncés par des investisseurs du Golfe, en l’occurrence «La Porte de la
Méditerranée», que Sama Dubaï voudrait réaliser sur les Berges du Lac Sud de
Tunis. «Beaucoup a été dit au sujet de notre projet et nous avons préféré ne
pas y répondre immédiatement», explique Lotfi Ezzar.

Mais mercredi 8 juillet 2009, devant la presse nationale et internationale
conviés à une conférence de presse au Bureau de ventes de «Tunis Sports
City» et deux jours plus tard, lors de l’événement organisé pour son
inauguration officielle, le souci premier du président de la filiale
tunisienne de «Bukhatir Group» a été de contre-attaquer pour démentir les
rumeurs colportées et faisant état d’un report voire d’une annulation du
projet.

«Depuis l’octroi de l’accord officiel, en septembre 2006, nous ne nous
sommes pas arrêtés un seul instant de travailler», affirme Lotfi Ezzar tout
de go, à deux reprises, mercredi devant les journalistes, et vendredi en
présence d’une belle brochette de personnalités.

Et s’il a fallu près de trois années pour en arriver au lancement officiel
du projet, cela est dû au fait que «le projet est très complexe, notamment
en raison du nombre d’intervenants et d’organismes délivrant les différentes
autorisations, sans oublier les questions techniques ayant trait par exemple
à la nature du terrain», explique le président de la filiale tunisienne de
Bukhatir Group. Qui assure que «nous avons trouvé un soutien total de la
part du président Ben Ali et des responsables à tous les niveaux».

Et le représentant du groupe émirati d’égrener, à l’appui de ses
affirmations, toutes les dates et étapes marquantes de la vie du projet. La
dernière en date –l’obtention de l’autorisation de bâtir- a été franchie
mercredi 8 juillet à 10h, c’est-à-dire une heure seulement avant la
conférence de presse.

Auparavant, il a fallu d’abord signer le mémorandum d’entente entre
l’investisseur émirati et l’Etat tunisien (18 janvier 2007), poser la
première pierre –par le présent Ben Ali- (2 novembre 2007), construire le
bureau de ventes (ouvert le 30 avril 2008), conclure l’accord
d’investissement (3 mai 2008), créer la société du projet (17 juin 2008),
acheter le terrain sur lequel il va être édifié (19 juillet 2008), obtenir
l’accord des autorités pour le plan d’aménagement global (23 décembre 2008),
et puis leur soumettre le dossier de la première phase du projet –Cedar-
avalisé par les autorités le 1er juillet 2009 à 10h et «le même jour à
11h30, nous avons présenté la demande d’autorisation de bâtir, qui nous a
été délivré le 8 juillet à 10h», se félicite Lotfi Ezzar.

Rendez-vous est donc pris depuis pour juillet 2012. On saura alors si
Bukhatir Group, qui se donne trois pour réaliser les 899 appartements et 71
villas du lotissement «Cedar», a tenu sa promesse.