Le plus puissant super-ordinateur du Japon dédié à la simulation nucléaire

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équipements électronique et informatiques Fujitsu (Photo : PRAKASH SINGH)

[16/07/2009 08:34:37] TOKYO (AFP) L’Agence de l’énergie atomique japonaise (JAEA) va acquérir auprès du groupe d’équipements électroniques et informatiques nippon Fujitsu un super-calculateur qui, lorsqu’il sera mis en marche en 2010, sera le plus puissant en service au Japon, selon son fabricant.

Fujitsu a indiqué jeudi avoir reçu de la part de cet organisme public de recherche une commande portant sur un système constitué de plus de 2.000 unités centrales de serveurs sous système d’exploitation libre Linux, comprenant au total plus de 4.000 processeurs multi-coeurs (plusieurs unités de calcul pour chacun). Le tout, contrôlé d’un seul tenant, offre une capacité totale de calcul de 200 teraflops (200.000 milliards d’opérations à virgule flottante par seconde).

Ce super-calculateur doit entrer en exploitation en mars 2010, l’agence se disant arrivée au bout de ses possibilités avec ses actuels deux super-calculateurs de bien moindre niveau.

Le nouvel équipement sera notamment utilisé pour des simulations de fusion nucléaire, un procédé de production d’énergie inusité pour développer de nouveaux types de centrales. Ces travaux sont au coeur du projet international ITER de réacteur expérimental à fusion thermonucléaire dans lequel est très impliqué le monde scientifique japonais.

L’Agence atomique prévoit également d’effectuer des simulations pour les surrégénérateurs (réacteurs de prochaine génération, à neutrons rapides, également objets d’importants travaux au Japon).

Grâce à ce puissant nouveau dispositif informatique, elle entend également faire progresser les connaissances sur les effets des séismes sur les constructions, afin de parfaire les systèmes parasismiques dans les centrales nucléaires. Ce sujet est d’importance au Japon où les tremblements de terre sont fréquents et où une centrale comprenant 7 réacteurs est encore presque totalement à l’arrêt depuis une violente secousse tellurique en juillet 2007.

Fujitsu est pour sa part en train de travailler sur une nouvelle génération de super-ordinateur encore bien plus rapide, dans le cadre d’un programme de recherche public jugé stratégique par l’Etat sur fond de compétition internationale.