Etats-Unis : l’administration Obama plus sévère contre tous les protectionnismes

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ésentant américain au Commerce extérieur Ron Kirk, le 23 juin 2009 à Washington (Photo : Paul J. Richards)

[16/07/2009 19:38:28] WASHINGTON (AFP) L’administration du président américain Barack Obama a présenté jeudi sa nouvelle ligne en matière de commerce extérieur, s’engageant à se montrer plus sévère contre toutes les formes de protectionnisme, dont les barrières non tarifaires aux échanges.

L’exposé de la “doctrine Obama” en matière de commerce a été fait par le représentant américain au Commerce extérieur Ron Kirk dans un discours à Pittsburgh (Pennsylvanie, est), devant des ouvriers de la sidérurgie.

Ce secteur a été choisi comme un symbole, quatre semaines après le lancement d’une action contre la Chine à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour protester contre des restrictions de Pékin à l’exportation de certaines matières premières stratégiques, dont celles qui servent à fabriquer l’acier.

Lors de sa campagne présidentielle, M. Obama avait promis de renégocier l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) et s’était montré critique sur les accords bilatéraux en négociation, comme celui avec la Colombie. Mais jeudi, M. Kirk s’est simplement contenté de promettre d’être plus vigilant face aux coups de canif portés aux accords de libre-échange déjà signés.

“Le simple fait de faire respecter les règles écrites peut permettre à nos salariés et entreprises de bénéficier des échanges commerciaux aussi pleinement, justement et librement que nos accords le permettent”, a expliqué M. Kirk.

“Notre nouvelle approche de la mise en application des règles est simple. Nous déploierons nos ressources plus efficacement pour identifier et résoudre les problèmes à la source”, a-t-il indiqué.

Il a relevé l’efficacité de la discussion, estimant que “beaucoup d’entreprises américaines, et ceux qui travaillent pour elles, ne peuvent pas se permettre d’attendre des années avant la conclusion d’un litige international”.

Mais, a-t-il ajouté, “nous nous engagerons dans la voie judiciaire quand les autres possibilités seront fermées”.

Le discours a été accueilli favorablement à la fois chez les syndicats, le syndicat de la sidérurgie USW estimant qu’il était “vraiment temps” de “s’assurer que notre politique de commerce extérieur fonctionne pour créer des emplois”, et dans le patronat, la Chambre américaine du Commerce estimant qu’un “engagement déterminé pour faire respecter les accords commerciaux est fondamentale pour assurer un accès” aux marchés étrangers.

Sont visées deux types de barrières non tarifaires.

D’une part celles “que d’autres pays érigent pour empêcher nos cultivateurs et éleveurs de commercialiser leurs produits à l’étranger”, les “barrières sanitaires et phytosanitaires”.

D’autre part, “l’un des plus grands obstacles auquel sont confrontés nos industriels: les barrières techniques au commerce international, telles que les règles et normes techniques, qui restreignent les exportations de produits américains sûrs et de haute qualité”, d’après M. Kirk.

Le représentant au Commerce a également promis un effort pour “parcourir la planète à la recherche des imitateurs et contrefacteurs, des gens qui volent la plus grande force de l’Amérique: la propriété intellectuelle qui découle des idées des Américains”.

Enfin, l’administration Obama se veut plus stricte sur les “engagements en matière de droit des travailleurs” des pays avec lesquelles les Etats-Unis ont un accord de libre échange.

“Nous insisterons pour que nos partenaires commerciaux arrêtent de profiter de cette aubaine. Les travailleurs américains ne devraient pas avoir à entrer en concurrence avec des conditions sociales et salariales au rabais”, a avancé M. Kirk.