Entremont : Sodiaal (Yoplait) fait part de son intérêt pour un “rapprochement”

[17/07/2009 15:48:57] PARIS (AFP)

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été Entremont-Alliance, le 14 août 2008 à Loudéac, en Bretagne (Photo : Fred Tanneau)

Le groupe laitier et fromager Sodiaal (Yoplait) est intéressé par un “rapprochement” avec le groupe fromager en difficulté Entremont, pour former un groupe de 4 milliards d’euros de chiffre d’affaires, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.

Déjà associé à Entremont Alliance dans les sociétés Beuralia (matières grasses) et Nutribio (laits infantiles et ingrédients), détenues à 50-50, “Sodiaal manifeste clairement son intérêt pour l’étude d’un rapprochement de ses activités avec celles du groupe Entremont Alliance”, a-t-il indiqué vendredi.

Sodiaal avait pourtant démenti la semaine dernière des informations de presse évoquant son intérêt pour Entremont.

Parmi les autres repreneurs potentiels, le groupe laitier Lactalis s’est dit intéressé vendredi par “l’outil industriel” d’Entremont mais n’est pas encore sûr de déposer une offre de reprise.

Entremont Alliance absorbe 30% de la production laitière bretonne et emploie environ 4.180 personnes. Confrontée à la chute des cours du beurre et de la poudre du lait, ce troisième opérateur de lait en France, a enregistré une perte de 34 millions d’euros en 2008 et de 19 millions au premier trimestre.

Pour Sodiaal, un rapprochement avec Entremont “constituerait une entité de taille critique au niveau européen, avec un chiffre d?affaires qui dépasserait 4 milliards d?euros, une collecte de lait de 5 milliards de litres soit un peu plus de 20% de la collecte française”.

Sodiaal collecte 2,3 milliards de lait par an et compte 9.100 sociétaires collecteurs dans une soixantaine de départements. En 2008, il a réalisé 2,7 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour un bénéfice net de 34,9 millions d’euros. Il emploie 3.400 salariés.

Yoplait et Candia font partie de son portefeuille de marques. Sodiaal détient également un joint-venture à 50-50 avec le groupe Bongrain, commercialisant notamment le camembert Coeur de lion.

Actuellement détenu par le groupe Albert Frère (63,5%) et par la coopérative bretonne Unicopa (33,5%), également en difficulté, Entremont a appelé à la rescousse le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri).

Cet organisme, qui a pour mission de trouver des solutions aux difficultés des entreprises privées, a tenu jeudi une réunion concernant l’avenir du troisième opérateur de lait en France.