à Paris (Photo : Emilien Cancet) |
[18/07/2009 12:35:17] PARIS (AFP) La baisse des prix dans la restauration “doit prendre la vitesse supérieure”, a estimé samedi le Synhorcat, deuxième syndicat du secteur, dans un communiqué, alors que seulement un restaurant sur deux a répercuté sur les prix le passage de la TVA de 19,6% à 5,5%.
Deux semaines après l’entrée en vigueur de la mesure, un restaurateur sur deux a diminué ses tarifs, a indiqué jeudi le gouvernement, citant une enquête de la Direction générale de la concurrence, consommation et répression des fraudes (DGCCRF).
“Peut mieux faire !”, a réagi le Syndicat des hôteliers, cafetiers, restaurateurs et traiteurs (Synhorcat), dont les adhérents réalisent 80% de leur activité en région parisienne.
Pour son président Didier Chenet, “l’engagement et la crédibilité du secteur, qui a bénéficié d’une bouffée d’oxygène exceptionnelle en période de crise”, sont en jeu.
“La relance du secteur est entre les mains des restaurateurs. Il s’agit de leur survie”, prévient-il, appelant à “baisser les prix”, mais surtout à le “faire savoir”. En effet, certains rechignent à apposer l’affichette officielle “La TVA baisse, les prix aussi” par crainte des contrôles.
Les restaurateurs s’étaient engagés à baisser les prix sur au moins sept produits de leur carte, à hauteur de 11,8%, en échange de la baisse de la TVA réclamée à cor et à cri depuis des années.
Le Synhorcat souligne par ailleurs que “des avancées sont en train d’être réalisées dans le domaine des salaires et des conditions de travail”.
Dans la restauration traditionnelle, la rémunération brute mensuelle minimale serait portée à 1.661,75 euros pour 39 heures de travail hebdomadaires. Cette proposition est toutefois jugée insatisfaisante par trois syndicats de salariés (CGT, FO, CFTC).