[20/07/2009 12:02:37] PARIS (AFP)
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| ût 2005 (Photo : Mychele Daniau) |
La SNCF veut reconfigurer sa branche fret, en réduisant notamment son activité de “wagon isolé” afin d’en limiter les pertes, et se lancer dans le fret à grand vitesse, affirme le quotidien Les Echos dans son édition datée de lundi.
Le patron de la branche transports et logistique de la SNCF, Pierre Blayau, avait estimé fin juin que le fret allait perdre 600 millions d’euros cette année, dont plus de 350 dans la messagerie ferroviaire.
Des “mesures” de réforme du fret SNCF seront prises en septembre, avait-il ajouté.
Selon ce projet, présenté jeudi et révélé par le quotidien économique, la SNCF entend notamment limiter son activité de “wagon isolé” (activité “sur mesure” pour des quantités restreintes de marchandises) à des domaines spécifiques.
Le transport de matières premières, les lots de grandes tailles et les flux à plusieurs wagons seront toujours assurés, écrit le quotidien, qui ajoute que cette reconfiguration s’accompagnera d’une hausse de la tarification, “afin de la rapprocher du coût de revient”.
Le groupe entend par ailleurs soutenir “financièrement et techniquement” les opérateurs de fret de proximité qui assureront à l’avenir les petits flux.
Interrogée par l’AFP, la SNCF s’est refusée à tout commentaire sur ces informations.
L’organisation de la branche fret va également être revue pour réduire les frais de structure, expliquent Les Echos.
“Ils représentent actuellement 20% des coûts totaux, il faudrait les rapprocher du seuil des 10%”, déclare un “proche du dossier”, cité par le quotidien.
Des filiales vont ainsi être créées au sein de la branche fret du groupe, avec des règles proches du droit privé, les premiers segments concernés devant être le combi-express et l’acier.
Les économies réalisées devraient servir à lancer six projets d’avenir, dont le TGV fret, dans le cadre du projet Cargo Rail Express qui vise à relier plusieurs aéroports européens à l’horizon 2012.
Selon Les Echos, Eurotunnel pourrait se joindre au groupe public dans ce consortium. Le choix de l’opérateur retenu devrait être communiqué en septembre.
La CGT-cheminots, premier syndicat à la SNCF, avait annoncé début juillet qu’elle “combattra(it) toute velléité d’abandon du wagon isolé, de filialisation, de démantèlement” du fret.
“Si d’aventure il devait y avoir de mauvais coups, même cet été, on saurait réagir”, avait prévenu son secrétaire général Didier Le Reste.
La SNCF a enregistré au premier semestre une baisse de 4% de son chiffre d’affaires à 11,94 mds d’euros, plombé par la chute de ses activités de fret et logistique en raison de la crise.
