New Fabris : les salariés retirent les bouteilles de gaz, Estrosi les recevra mercredi

[20/07/2009 15:02:04] CHATELLERAULT, Vienne (AFP)

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és de l’usine en liquidation New Fabris à Châtellerault (Vienne) retirent les bouteilles de gaz, le 20 juillet 2009 (Photo : Alain Jocard)

Les salariés de l’usine en liquidation New Fabris à Châtellerault (Vienne), qui menaçaient de faire sauter le site avec des bouteille de gaz s’ils n’obtenaient pas une prime de 30.000 euros, ont décidé lundi de retirer temporairement ces bouteilles, a constaté l’AFP.

Le ministre de l’Industrie, Christian Estrosi, a annoncé lundi qu’il recevrait mercredi à 13H00 les salariés de l’usine en liquidation New Fabris à Châtellerault (Vienne), qui menaçaient de faire sauter le site, après l’annonce de leur décision de retirer les bonbonnes de gaz.

“A leur demande et parce qu’ils ont renoncé à la violence”, le ministre les recevra “le mercredi 22 juillet à 13H00 au ministère de l’Industrie à Bercy en présence du préfet et des élus locaux”, a précisé M. Estrosi, dans un communiqué.

Jugeant “inacceptable un tel recours au chantage et à la violence”, le ministre a affirmé “avoir appris avec satisfaction la décision des salariés de l’équipementier automobile New Fabris de retirer les bonbonnes de gaz de leur usine de Châtellerault”.

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âteaufort, le 15 juillet 2009 (Photo : Bertrand Guay)

Une centaine de personnes réunies en assemblée générale dans l’usine ont répondu “oui” lundi à la question “êtes-vous pour le retrait ?”, et personne ne s’est manifesté lorsque la question d’un maintien a été posée.

Les bouteilles avaient été installées le 12 juillet.

Guy Eyermann, délégué CGT et secrétaire du CE, a expliqué qu’il fallait “faire un gros effort parce que la situation est bloquée”. “Il faut que la situation se décante”, a-t-il également indiqué.

Le ministère de l’Industrie avait proposé qu’une délégation de Fabris soit reçue par la cabinet du ministre Christian Estrosi, mais à condition qu’il n’y ait “pas de menaces” de la part des salariés.

“Nous espérons bien être reçus par M. Estrosi ou par son directeur de cabinet pour obtenir satisfaction à l’issue de cette réunion” qui doit avoir lieu jeudi, a indiqué M. Eyermann.

“L’objectif c’est 30.000 euros, on ne veut pas moins, on ne veut pas plus”, a-t-il dit.

Approuvé par Dominique Duval, représentant de F0, le délégué CGT a souligné que “s’il n’y a pas de concret, les bouteilles seront remises de nouveau sur les toits” où elles étaient.

Après le vote, les salariés ont retiré les premières bonbonnes avec un chariot élévateur, et les ont placées dans un local fermé à clef.

Les salariés de l’usine Fabris, qui employait 366 personnes et vient d’être mise en liquidation, ont menacé de faire sauter l’établissement le 31 juillet s’ils n’obtiennent pas le paiement d’une prime de 30.000 euros par personne.

Ils réclament cette somme au groupe PSA et à Renault, qui étaient les deux principaux donneurs d’ordre de l’usine.