Porsche : Michael Macht, sobre et consensuel, prend les rênes

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à Stuttgart, le 23 juillet 2009 (Photo : Lennart Preiss)

[23/07/2009 15:28:24] BERLIN (AFP) Après avoir débarqué le flamboyant Wendelin Wiedeking, le constructeur allemand Porsche a choisi jeudi de confier les commandes des activités automobiles du groupe à un ingénieur proche du licencié, le sobre chef de la production Michael Macht, 48 ans.

M. Macht offre toutes les qualités que Porsche pouvait rechercher, à commencer par sa compétence et son excellente connaissance du groupe, selon les analystes. Mais il ne dirigera que la division automobile, et on ignorait encore jeudi matin qui serait en charge de la holding.

Entré chez le fabriquant de bolides comme ingénieur en 1990, il devient très vite un proche de M. Wiedeking, nommé deux ans plus tard à la tête du groupe avec comme mission de restructurer le constructeur de petits bolides, alors en pleine débâcle.

Envoyé au Japon pour s’inspirer des méthodes de gestion des coûts, notamment chez Toyota, il acquière un savoir-faire tellement apprécié que Porsche crée en 1994 une filiale (Porsche consulting), dont Macht devient le chef et qui, selon la presse, conseille même des concurrents, comme Daimler ou VW.

Archétype du “cost-killer”, il est intégré au directoire en 1998, chargé de toute la production et de la logistique. Il sait se faire apprécier sur un créneau diamétralement opposé à celui de son mentor, tout en sobriété, pragmatisme et discrétion.

Dernier atout non négligeable du personnage, il connaît également bien Volkswagen, pour avoir participé à la collaboration des deux groupes sur le segment des 4X4, Touareg (VW) et Cayenne (Porsche).

Le départ de Wendelin Wiedeking, qui s’était fait beaucoup d’ennemis chez Volkswagen en tentant d’en acquérir le contrôle total, permet d’ouvrir la voie à la création d’un groupe intégré entre le créateur de la 911 et le généraliste de Wolfsburg (nord).