Après un 1er semestre difficile, Saint-Gobain va fermer de nouvelles usines

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ège de Saint-Gobain, le 24 octobre 2007 à La Défense (Photo : Eric Piermont)

[23/07/2009 18:49:14] PARIS (AFP) Le groupe français de matériaux de construction et de distribution Saint-Gobain, confronté à une chute de 88,1% de son bénéfice net au premier semestre en raison de la crise, a annoncé qu’il allait fermer de nouvelles usines, sans fournir de précisions sur les sites concernés.

Saint-Gobain a décidé d’accentuer son programme de réduction de ses coûts, porté à 1,1 milliard d’euros en 2009 contre 600 millions prévus initialement, selon un communiqué publié par le groupe.

De nouvelles usines et des agences de distribution vont être fermées, mais le groupe a refusé de chiffrer leur nombre ou de dire quels pays seraient concernés. Il n’a pas voulu non plus donner de précisions sur les suppressions d’emplois que ces fermetures vont impliquer.

Son directeur général, Pierre-André de Chalendar a seulement cité lors d’une conférence téléphonique le chiffre de 70 agences de distribution fermées en Europe depuis le début de l’année.

En février M. de Chalendar avait parlé d’une réduction d’effectifs “significative” en 2009, sans déjà vouloir la chiffrer.

Saint-Gobain, qui comptait 209.000 employés fin 2008, avait réduit son personnel de 3.000 personnes en 2007 et de 8.000 en 2008.

Au premier semestre 2009, Saint-Gobain a enregistré un bénéfice net de 128 millions d’euros, en recul de 88,1%, et son chiffre d’affaires a baissé de 15,5% par rapport au premier semestre 2008.

En France, fortement affectée par le retournement des marchés de la construction et de l’industrie (en particulier automobile), Saint-Gobain a vu son chiffre d’affaires reculer de 13,5%.

Le groupe a également décidé de suspendre tous ses projets d’acquisition en 2009 et a annoncé une forte diminution de ses investissements industriels.

“Hors dégradation supplémentaire de la conjoncture”, M. de Chalendar s’est voulu toutefois plus optimiste pour le second semestre.

“Le marché mondial a touché un point bas”, a-t-il fait valoir, même si “ce n’est pas le cas sur tous les marchés et dans tous les pays”.

Il a aussi mis en avant la “situation financière saine” du groupe grâce notamment à une augmentation de capital de 1,5 milliard d’euros.