Ericsson rattrapé par la crise, le bénéfice net chute de près de 60% au 2e trimestre

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édois Ericsson (Photo : Sven Nackstrand)

[24/07/2009 08:25:20] STOCKHOLM (AFP) L’équipementier télécom suédois Ericsson a annoncé vendredi un bénéfice net au deuxième trimestre en chute et nettement inférieur aux attentes, indiquant que la crise économique a désormais des effets “notables” sur son principal marché, les réseaux de téléphonie mobile.

La rentabilité d’Ericsson a également été affectée par d’importantes charges de restructurations, liées aux 5.000 suppressions d’emplois annoncées en janvier et par les nouvelles pertes de ses coentreprises, le fabricant de téléphonie mobile Sony Ericsson et le spécialiste des technologies sans fil ST-Ericsson.

Les résultats ont été sanctionnés en Bourse: vers 07H10 GMT à la Bourse de Stockholm, l’action Ericsson chutait de 6,7% à 72,30 couronnes, tandis que l’indice vedette OMX 30 reculait de 1,3%.

Entre avril et juin, Ericsson a dégagé un bénéfice net part du groupe de 831 millions de couronnes (753 millions d’euros), en baisse de 57% sur un an et près de deux fois inférieur aux attentes moyennes des analystes, qui tablaient sur un profit de 1,58 milliard, selon un consensus réalisé par Dow Jones Newswires.

Le chiffre d’affaires au deuxième trimestre a atteint 52,1 milliards de couronnes, en hausse de 7% sur un an. Mais hors effets positifs de change, il est en baisse de 3%, indique Ericsson.

“Les effets du climat économique mondial sur le marché des réseaux mobiles sont désormais plus notables, notamment sur les marchés dont les devises sont sous pression et où les crédits sont plus difficiles”, observe le PDG sur le départ d’Ericsson, Carl-Henric Svanberg, dans le rapport financier du groupe.

La semaine dernière, le concurrent d’Ericsson, le germano-finlandais Nokia Siemens, avait dit qu’il prévoyait une chute de 10% du marché des infrastructures de téléphonie mobile en 2009.

Ericsson observe néanmoins que la demande sur les marchés des services et des réseaux internet, ses autres marchés, s’accélère. Les services ont représenté près de 38% du chiffre d’affaires du suédois au deuxième trimestre.

Ericsson a passé dans ses comptes près de 3,6 milliards de couronnes de frais de restructuration, le double de l’an passé, liées à son plan social annoncé en janvier.

Quant à ses joint ventures, le numéro 5 mondial des téléphones Sony Ericsson et ST-Ericsson, détenue avec le franco-italien ST Micro, elles ont de nouveau pesé, avec une perte opérationnelle consolidée de 2 milliards de couronnes (1,54 milliard pour Sony Ericsson, 0,46 milliard pour ST-Ericsson).

Au deuxième trimestre, les deux sociétés ont subi des pertes nettes de 213 millions d’euros chacune.