ère un clavier d’ordinateur |
[24/07/2009 21:31:13] WASHINGTON (AFP) L’ambitieux projet de Google d’une bibliothèque numérique universelle, toujours en attente de validation devant la justice et les autorités de la concurrence américaines, suscite également des inquiétudes pour des risques présumés d’atteinte à la vie privée.
Dans une lettre au patron de Google Eric Schmidt, plusieurs organisations américaines, y compris la grande association de défense des libertés civiques ACLU, ont exprimé leur “grave inquiétude” que soit négligée “l’élément essentiel de la protection de la vie privée des lecteurs”.
“Améliorer l’accès aux livres est une mission très importante, que nous soutenons fortement, mais les lecteurs ne doivent pas payer pour des livres numériques en sacrifiant leur vie privée”, font valoir ces organisations.
“Tel qu’il est conçu, le programme Google Book Search garde la trace des livres que consultent les internautes, de ceux qu’ils lisent, et même de ce qu’ils ‘écrivent’ dans les marges”, s’inquiètent-elles.
“Vu la longue et inquiétante histoire des efforts de l’Etat et de tierces parties pour forcer bibliothécaires et libraires à communiquer leurs données sur leurs lecteurs et clients, il est indispensable que Google prévoie de solides protections, à la fois dans l’architecture et dans la politique de Google Book Search,” ajoutent-elles.
Ces inquiétudes sont exprimées alors qu’un accord conclu par Google avec la le syndicat des écrivains (Authors’ Guild) et l’Association des éditeurs américains (AAP) est en cours d’examen par les autorités. Il prévoit que Google partagera l’argent tiré de la consultation en ligne des ouvrages, financera un “répertoire” des droits d’auteur et prendra à sa charge les frais liés à des poursuites en nom collectif intentées contre lui en 2005, moyennant 125 millions de dollars.
L’ingénieur en chef de Google Books, Dan Clancy, a assuré jeudi dans un blog du groupe californien que la confidentialité des données sur les lecteurs était prise très au sérieux. Mais en attendant que l’accord conclu avec les éditeurs et les auteurs soit validé, “il est très difficile – sinon impossible – d’élaborer une politique détaillée”, selon lui.