[28/07/2009 22:35:09] WASHINGTON (AFP)
ésident chinois Hu Jintao (G), son homologue américain Barack Obama (C) 0et la Secrétaire d’état américaine Hillary Clinton, le 1er avril 2009 à Londres (Photo : Saul Loeb) |
Les Etats-Unis ont annoncé mardi à l’issue de deux jours de “dialogue économique” avec la Chine que les deux pays s’engageaient à maintenir leur politique de relance jusqu’à la reprise et à corriger les déséquilibres de leurs économies à plus long terme.
Le département du Trésor a indiqué que Pékin s’était engagé à entreprendre des réformes de libéralisation de son économie, dans le secteur financier et l’ouverture à la concurrence des marchés publics.
Face à la crise économique mondiale, “les deux pays se sont engagés à maintenir leurs réponses politiques solides jusqu’à ce que la reprise soit assurée”, a indiqué le Trésor, dans une “fiche technique” résumant les avancées de ces rencontres entre responsables politiques des deux pays.
“Reconnaissant que la poursuite d’une coopération étroite entre les Etats-Unis et la Chine est cruciale pour la santé économique de l’économie mondiale, les deux parties se sont engagées à mener des politiques menant à une croissance plus durable et équilibrée à l’avenir”, a poursuivi le Trésor.
Côté américain, cela signifie de “renforcer et rendre durable la hausse récente du taux d’épargne privée” et de “réduire le déficit budgétaire à un niveau tenable à long terme d’ici à 2013”.
Côté chinois, cela implique d'”accroître la contribution de la consommation nationale à la croissance économique”, par le biais de mesures renforçant la protection sociale.
“A cette fin, les deux pays amélioreront leur communication et l’échange de renseignements en matière de politique macro-économique, et travailleront ensemble pour mener les politiques d’ajustement de la demande nationale et des prix relatifs qui mèneront à des échanges commerciaux et une croissance plus équilibrés”, ont indiqué les deux délégations dans un communiqué commun.
Pékin s’est par ailleurs engagé à des mesures concrètes pour libéraliser son économie.
Les institutions financières étrangères seraient ainsi autorisées à souscrire à des émissions obligataires chinoises, un marché en forte croissance.
Le pays a annoncé, selon les Etats-Unis, “des projets pour libéraliser les taux d’intérêt” et “son intention d’ouvrir son marché des services aux investissements privés”.
Les entreprises étrangères seraient ainsi “traitées de la même façon que les producteurs nationaux quant au droit à concourir dans les passations de marchés publics”, a expliqué le Trésor.
Le secrétaire américain au Trésor Timothy Geithner s’est félicité, dans un discours à l’issue de ces rencontres, d’une “série de discussions profondes et franches”.
“Nous avons hâte d’approfondir cette base de coopération au moment où nous nous nous préparons au sommet du G20 à Pittsburgh (dans l’Est des Etats-Unis, les 24 et 25 septembre, ndlr), et de l’élargir grâce à d’importants dialogues bilatéraux supplémentaires l’année prochaine”, a-t-il déclaré.
Dans leur communiqué, les Etats-Unis et la Chine se sont engagés à “combattre le protectionnisme”, et “coopérer pour réformer et renforcer les institutions financières internationales pour accroître la voix et la représentation des économies en développement et émergentes, y compris la Chine”.
Les deux pays ont rappelé leur volonté, déjà affirmée la veille, de coopérer dans le domaine de la protection de l’environnement.
Ils ont “décidé de tenir une deuxième réunion du dialogue stratégique et économique sino-américain l’année prochaine à Pékin”.