Aujourd’hui, il est devenu indéniable à l’échelle planétaire que pour être
reconnu en tant que compétence, il faut passer par de grandes écoles reconnues
mondialement et dans différents secteurs. Que peuvent offrir nos compétences
résidant à l’étranger à notre pays ? Comment pourraient-elles, à partir de leurs
lieux de résidence, contribuer à son rayonnement et à la valorisation de son
image de marque ailleurs ?
La journée du 29 juillet a été sacrée par le ministère de l’Enseignement
supérieur journée des compétences tunisiennes à l’étranger. Compétences
auxquelles revient désormais le rôle de canaux d’échanges du savoir et de
l’expertise entre les pays d’accueil et leur pays d’origine.
Rappelons que la Tunisie a signé un accord d’association avec l’Union européenne
en juillet 1995 auquel a succédé un autre accord spécifique sur la coopération
scientifique et technologique en juin 2003. Le plan d’action UE/Tunisie a
identifié comme priorité le développement de la recherche scientifique, de
l’enseignement supérieur, de l’éducation et de la formation en tant qu’éléments
essentiels contribuant à l’édification de la société du savoir.
Pour accélérer l’intégration de la Tunisie dans l’espace européen de la
recherche et des programmes-cadres communautaires, il a fallu développer la
capacité en recherche et développement technologique au service de l’économie et
de la société et promouvoir l’intégration de la Tunisie dans les échanges
scientifiques de haut niveau.
D’autre part, un programme de financement intitulé “Tempus Erasmus” a été mise
en place au niveau de l’espace euro-méditerranéen. Ce programme pourrait
profiter aux compétences tunisiennes installées à l’étranger. Il incite à mettre
en place des projets de formation triangulaires (Sud /Sud/Nord). Objectif :
aller loin dans la qualité et l’innovation.
Précisons que la politique de l’Enseignement supérieur dans notre pays va de
plus en plus vers l’internationalisation. Il paraît aujourd’hui indispensable
que les universitaires tunisiens aillent se ressourcer ailleurs pour acquérir le
savoir-faire nécessaire et pouvoir répondre aux standards internationaux dans
tous les domaines et particulièrement les technologies de pointe, les secteurs
innovants et l’industrie. Désormais, 50% des ingénieurs tunisiens devraient être
munis du «TOFL» diplôme de maîtrise de la langue anglaise pour pouvoir exercer
dans des centres de recherches anglophones.