[30/07/2009 20:16:37] WASHINGTON (AFP)
énéral du FMI Dominique Strauss-Kahn à Genève le 6 juillet 2009 (Photo : Fabrice Coffrini) |
Le Fonds monétaire international a estimé jeudi que la dette publique de la France devrait atteindre en moyenne 95,5% de son produit intérieur brut en 2014, contre environ 73% actuellement selon les chiffres officiels français.
Pour l’ensemble des pays développés, ce ratio devrait atteindre en moyenne 120% du produit intérieur brut en 2014, soit 40 points de plus qu’avant la crise économique, a indiqué le FMI dans un “Rapport de surveillance budgétaire multinational”, qui avertit les pays en question qu’ils devront faire un effort conséquent de réduction des déficits à moyen terme.
Avec la nécessité de soutenir l’économie et le secteur financier, “les déficits budgétaires et la dette publique sont en forte augmentation dans de nombreux pays”, a constaté le FMI.
Le niveau de dette moyen au sein du groupe des pays riches et émergents du G20, à 62,4% du PIB avant la crise est passé à 82,1% en 2009 et grimperait à 86,6% en 2014.
En se limitant aux pays développés, ce ratio passerait de 78,8% en 2007 à 100,6% en 2009 et 119,7% en 2014.
“Même si la politique budgétaire doit continuer à soutenir l’activité jusqu’à ce qu’une reprise ait lieu, des stratégies claires sont nécessaires pour rétablir les équilibres budgétaires à moyen terme, au moment où la conjoncture s’améliorera, et assurer que la solvabilité est maintenue”, a souligné le Fonds dans un communiqué.
Le FMI, qui avait appelé les Etats membres à mettre en place des plans de relance, les exhorte depuis plusieurs mois à se pencher sérieusement sur la question du retrait après 2010 de ces mesures exceptionnelles.
En France, la dette publique (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) a augmenté de 86,5 milliards d’euros au premier trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent pour atteindre 1.413,6 milliards, soit “approximativement” 72,9% du PIB, a annoncé l’Insee fin juin.
Selon le ministère du Budget, la dette publique est attendue à 77% du PIB à la fin 2009, 83% en 2010, 86% en 2011 et 88% en 2012, en lien avec l’envolée du déficit public et la crise économique qui frappe la France.
Le Pacte de de stabilité européen fixe à 60% du produit intérieur brut la limite autorisée d’endettement public pour un Etat membre de l’Union européenne.