STMicroelectronics plutôt optimiste après des ventes au 2e trimestre meilleures que prévu

[29/07/2009 17:29:57] PARIS (AFP)

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ège de STMicroelectronics à Paris (Photo : Thomas Coex)

Le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics a revu mercredi à la hausse sa prévision annuelle pour le marché, au lendemain de la publication de ventes trimestrielles supérieures aux attentes.

La Bourse a salué cet optimisme: le titre a clôturé en hausse de 2,75% à 5,34 euros, dans un marché parisien en progression de 1,04%.

“Nous pensons que le marché va baisser de moins de 20%” en 2009, a déclaré son président Carlo Bozotti lors d’une conférence téléphonique, alors qu’il tablait jusqu’à présent sur une chute d’environ 25%. “Nous ferons définitivement mieux que le marché”, a-t-il ajouté.

L’institut Gartner prévoit quant à lui un recul de 22,4%, selon les prévisions données fin mai.

“Les timides signes d’amélioration” décelés en mars “sont devenus plus solides” au fil du trimestre, a expliqué M. Bozotti.

“A ce stade, les indicateurs de notre carnet de commandes sont positifs sur tous les segments de marché et toutes les géographies”, a-t-il souligné, tout en se disant “prudent en raison de la sévérité de la crise” et du “contexte économique incertain”.

Au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 16,6% sur un an à 1,99 milliard de dollars, mais il s’inscrit au-dessus des objectifs du groupe (entre 1,73 et 1,93 milliard) et des attentes des analystes de Santander (1,88 milliard).

“Notre performance est meilleure que ce que nous avions anticipé”, s’est félicité le président de STMicro.

“Tous les segments ont bénéficié d’une forte croissance séquentielle (par rapport au premier trimestre 2009, ndlr), notamment l’informatique (+36%), l’automobile (+19%) et les télécoms (+14%)”, ont détaillé les analystes de Natixis Securities dans une note.

La perte nette, qui s’élève à 318 millions de dollars, contre 47 millions un an plus tôt, est en revanche plus lourde que prévu (-227 millions chez Santander).

La marge brute, mesure phare de la rentabilité des groupes de microélectronique, est elle tombée à 26,1%, un niveau “extraordinairement bas” qui s’explique notamment par “des coûts importants liés aux capacités inutilisées”, selon le fabricant.

Les usines ont tourné à seulement 51% de leur capacité au deuxième trimestre, a précisé M. Bozotti, qui espère porter ce taux à 75% rapidement, avant un retour à la normale au deuxième trimestre 2010.

La marge devrait donc progressivement remonter pour se situer aux alentours de 31% au troisième trimestre 2009, pour des ventes attendues entre 2,07 et 2,27 milliards de dollars.

Ces perspectives vont “au-delà des attentes, soulignant l’amélioration continue du carnet de commandes”, a estimé Natixis.