ège du groupe pétrolier Total à La Défense, à l’ouest de Paris, le 3 novembre 2008 (Photo : Eric Piermont) |
[31/07/2009 11:33:49] PARIS (AFP) Le groupe pétrolier français Total a réalisé un profit de 1,7 milliard d’euros au deuxième trimestre, son plus faible depuis six ans, sous l’effet du fort recul des cours du pétrole et de la baisse de sa production d’hydrocarbures, a-t-il annoncé vendredi dans un communiqué.
Le bénéfice net du groupe pétrolier chute de 54% sur un an, pour s’établir à son plus bas niveau depuis le deuxième trimestre 2003.
Au cours des six premiers mois de l’année, le premier groupe français par la taille de sa capitalisation boursière a dégagé un profit de 3,83 milliards d’euros, contre 6,97 milliards d’euros un an plus tôt, soit une baisse de 45%.
Total avait réalisé en 2008 le plus gros profit jamais enregistré par une entreprise française, 13,9 milliards d’euros.
Le bénéfice du pétrolier a été largement érodé au 2e trimestre par la chute du prix du baril de brut, qui était monté jusqu’à 147 dollars en juillet 2008.
Le baril de Brent de la Mer du Nord, qui valait 121,2 dollars en moyenne au deuxième trimestre 2008, n’en coûtait plus que 59,1 dollars au deuxième trimestre de cette année.
Total a en outre vu sa production d’hydrocarbures reculer de 7% au cours du trimestre. Le repli est essentiellement imputable à la réduction des quotas décidée par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la baisse de la demande de gaz et le récession économique.
En tombant à seulement 2,18 millions de barils par jour au 2e trimestre, la production de Total chute au plus bas depuis 2000.
Vers 12H55, le titre Total perdait 2,81% à 38,86 euros à la Bourse de Paris sur un marché en hausse de 0,13%.
Par branche d’activités, l’Amont (exploration-production d’hydrocarbures) a réalisé un bénéfice de 1,4 milliard (-53%), l’Aval (raffinage, distribution) a engrangé 756 millions (-16%) et la Chimie a dégagé 39 millions d’euros (-83%).
Le groupe a prévu de supprimer 555 postes d’ici à 2013 dans ses activités de raffinage et de pétrochimie en France.
“Les accidents industriels récents déplorés par le groupe confirment que les efforts de vigilance et d’amélioration de la sécurité doivent être maintenus au plus haut niveau d’exigence”, estime le directeur général de Total Christophe de Margerie, dans le communiqué.
“Total continuera d’accorder une place prioritaire à la sécurité des personnes et la protection de l’environnement”, assure-t-il.
Une explosion sur la plate-forme pétrochimique de Total à Carling (Moselle) a fait deux morts et six blessés à la mi-juillet. La CGT avait alors jugé que l’accident était la conséquence des choix financiers du groupe pétrolier, “qui imposent une restructuration avec suppressions d?emplois, déstabilisant les équipes de travail”.
A la fin du mois de juin, le groupe pétrolier avait 14,3 milliards d’euros en trésorerie.