Cybersécurité : le Pentagone révise son usage des sites de socialisation

photo_1249044166981-1-1.jpg
ée du Pentagone, à Washington (Photo : Ho)

[31/07/2009 12:44:09] WASHINGTON (AFP) Le département américain de la Défense a indiqué qu’il allait revoir l’usage au sein de ses services des sites de socialisation comme Facebook de peur qu’ils ne posent un risque pour les réseaux informatiques de l’armée.

Cette annonce survient alors que le Pentagone avait abandonné ses réticences initiales et commencé à faire usage de Facebook, Twitter et autres sites du même type, le chef d’état-major interarmées américain l’amiral Mike Mullen ayant lui-même recours aux “tweets”, des courts messages de 140 caractères sur Twitter.

“L’idée de permettre l’accès aux sites de socialisation sur les réseaux du ministère de la Défense qui se terminent en .mil fait actuellement l’objet d’un réexamen”, a indiqué un porte-parole du commandement stratégique américain, le lieutenant Charlie Drey, dans un communiqué publié jeudi.

“Il serait prématuré de commenter le résultat de ce réexamen”, a-t-il ajouté.

Ce réexamen est lié au caractère plus libre des sites internet interactifs baptisés Web 2.0, plus vulnérables aux attaques de pirates informatiques.

Il examine “les besoins, vulnérabilités et les risques” liés aux sites de socialisation et une nouvelle ligne de conduite est en préparation sur l’utilisation des sites 2.0, a indiqué un porte-parole du Pentagone, le lieutenant-colonel Eric Butterbaugh.

Le blog spécialisé de Wired magazine Danger Room, citant des sources militaires non identifiées, a affirmé jeudi que le Pentagone s’apprêtait à bannir presque intégralement l’usage des réseaux sociaux par craintes pour la cybersécurité.

“Il n’y a pas eu de décision de hauts responsables du département de la Défense pour supprimer l’accès à tous les niveaux aux sites de socialisation”, a toutefois affirmé le lieutenant-colonel Butterbaugh.

“Mais (…) il y a des risques opérationnels qui doivent être compris et minimisés”, a-t-il ajouté.

Les sites de socialisation sont vulnérables aux attaques de pirates informatiques et sont de plus en plus visés par ces derniers, selon des experts.

Un virus de type “ver” baptisé Koobface a affecté des milliers d’utilisateurs de Facebook et Twitter depuis août 2008.