Eurofighter : signature d’une nouvelle commande de 112 avions

photo_1249062018218-1-1.jpg
Eurofighter en vol le 19 juin 2009 au Bourget (Photo : Pierre Verdy)

[31/07/2009 17:57:49] BERLIN, (AFP) Les Etats membres du programme Eurofighter ont signé vendredi en Allemagne une commande dans le cadre de la troisième tranche de production des avions de combat, pour 112 appareils d’une valeur totale d’environ 9 milliards d’euros, a annoncé le ministère allemand de la Défense.

La Grande-Bretagne, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne ont également passé commande de 241 réacteurs, a précisé le ministère dans un communiqué.

Cette signature, qui a eu lieu au siège du consortium Eurofighter, à Hallbergmoos, près de Munich (sud), valide ainsi la première partie de la troisième tranche du programme Eurofighter. La tranche porte sur la production de 236 appareils au total, mais la commande a dû être scindée en deux pour des raisons de coût, opposées en particulier par la Grande-Bretagne et l’Italie.

Le gouvernement britannique avait confirmé au mois de mai sa participation à la troisième tranche, calmant les craintes de ses partenaires.

L’Eurofighter est un chasseur polyvalent dont le programme a été lancé en 1985 par la Grande-Bretagne, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne. Les Etats membres du consortium doivent acquérir 620 appareils livrables en trois tranches jusqu’en 2017.

L’avion européen est produit par un consortium formé par le groupe européen de défense et d’armement EADS (46%), le britannique BAE Systems (33%) et l’italien Alenia/Finmeccanica (21%). Ce dernier a précisé vendredi qu’il profiterait à hauteur de 3 milliards d’euros de la commande.

L’Allemagne pour sa part a estimé à 2,8 milliards d’euros les retombées pour sa propre industrie. La signature de la commande vendredi n’a en revanche pas levé les incertitudes concernant la deuxième partie de cette troisième tranche, qui comptait initialement 236 appareils au total.

Selon des spéculations récurrentes, les pays membres du programme envisageraient, non d’acheter eux-mêmes les appareils qui restent, mais de les vendre sous forme d’exportations, par exemple vers l’Arabie Saoudite.