à Bochum en Allemagne (Photo : Oliver Stratmann) |
[01/08/2009 15:44:54] BERLIN (AFP) Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier s’est entretenu avec le patron du constructeur automobile américain General Motors au moment où Berlin fait feu de tout bois pour favoriser une reprise d’Opel par l’équipementier canadien Magna.
Une porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué samedi que M. Steinmeier s’était entretenu vendredi après-midi au téléphone avec Fritz Henderson, se refusant toutefois à donner des détails.
Selon le quotidien Bild, M. Steinmeier, qui est également le candidat du parti social-démocrate (SPD) à la chancellerie pour les élections législatives du 27 septembre, a clairement indiqué au patron de GM que l’aide financière de 4,5 milliards d’euros promise par le gouvernement allemand au nouveau groupe Opel dépendait de l’engagement à long terme de ce repreneur en faveur de l’entreprise et de ses salariés, en majorité allemands.
GM, qui cherche à vendre Opel, affiche sa préférence pour l’offre faite par l’investisseur financier belge RHJ, estimant qu’elle est “plus simple à mettre en pratique” que celle de l’équipementier canadien Magna.
Berlin, pour sa part, a clairement indiqué sa préférence pour Magna, craignant notamment un démantèlement de l’entreprise en cas de reprise par RHJ.
Selon John Smith, négociateur en chef de GM pour le dossier Opel, l’offre faite par Magna “diffère des négociations que nous avons eues les précédentes semaines et contient des éléments concernant les brevets et nos activités en Russie qui ne pourraient tout simplement pas être appliqués”.
Magna et GM butent sur les droits de distribution en Russie de la marque Chevrolet, propriété de l’américain mais que l’équipementier veut récupérer, ainsi que sur la rétrocession par la maison-mère GM de brevets de la filiale Opel.
Selon Roland Koch, le ministre-président de l’Etat de Hesse où se trouve la principale usine Opel, le ton est monté entre Berlin et GM.
“On a dû se donner beaucoup de mal pour expliquer qu’ici en Allemagne il n’y a pas de consensus en faveur d’un financement au cas où RHJ serait le repreneur”, a affirmé M. Koch, un chrétien-démocrate, cité par le magazine économique Wirtschaftwoche.