L’entreprise Fujitsu vient d’annoncer qu’elle a reçu une commande de l’Agence
japonaise de l’énergie atomique (JAEA) pour un système de superordinateur qui
sera le plus puissant du Japon au moment de son lancement en 2010.
Noyau du nouveau système, le cluster Linux utilisera les serveurs lame PRIMERGY
BX900, solution positionnée par Fujitsu en tant que produit clé du développement
global de l’entreprise. Composé de 2.157 nœuds, le système principal offrira des
performances théoriques maximales de 200 téraflops (*1), constituant ainsi le
système de super ordinateur le plus rapide du Japon (*2).
La mise en service du nouveau système est prévue pour mars 2010 ; il sera
utilisé dans de nombreux domaines de la recherche en énergie atomique, notamment
pour les simulations de fusion nucléaire. Le système aura pour fonction
essentielle de garantir l’utilisation sécurisée de l’énergie atomique.
Origines du nouveau système de superordinateur
La JAEA a été établie en octobre 2005 comme l’unique institut de recherche du
Japon dans le domaine de l’énergie atomique. Ses recherches incluent les cycles
rapides des réacteurs surgénérateurs, le traitement et l’élimination des déchets
hautement radioactifs, la sécurité de l’énergie atomique, la fusion nucléaire,
la neutronique et l’utilisation de faisceaux quantiques.
Jusqu’à présent, la JAEA utilisait deux systèmes de superordinateurs : un
système partagé (avec des performances théoriques maximales de 13 téraflops) et
un système utilisé dans le cadre des projets relatifs au réacteur surgénérateur
rapide (2,4 téraflops). La nécessité pour l’agence de traiter des quantités de
données considérables a représenté un lourd fardeau pour les deux systèmes, ce
qui s’est traduit par un besoin urgent de mise à niveau. A cette fin, il a été
décidé d’introduire un nouveau système associant les fonctions des deux systèmes
existants, et capable de gérer les demandes informatiques massives des
simulations de fusion nucléaire et d’autres aspects de la recherche en énergie
atomique.
Le nouveau système sera utilisé pour un large éventail de simulations impliquées
dans le développement des centrales nucléaires, notamment pour les études sur la
fusion et sur les réacteurs surgénérateurs rapides, ainsi que pour évaluer la
résistance des installations nucléaires face aux tremblements de terre. Le
système devrait contribuer à l’obtention d’une énergie atomique plus sûre et
aider à faire face au problème du réchauffement climatique.
Selon Toshio Hirayama, Directeur du centre des sciences informatiques et des
systèmes électroniques et cadre dirigeant de la JAEA : « les superordinateurs
sont essentiels pour le type de calculs scientifiques nécessaires à la recherche
et au développement dans le domaine de l’énergie nucléaire. Pour cette raison,
je suis persuadé que le nouveau système de superordinateur sera pleinement
utilisé. Par ailleurs, étant donné que certaines caractéristiques de ce système
constitueront la base technologique du projet de superordinateur de dernière
génération au Japon, ce nouveau système, nous aidera à développer des codes pour
la dernière génération de superordinateurs qui devrait être mise en service en
2012».
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A propos du nouveau système de superordinateur
Le nouveau système, conçu autour d’un cluster parallèle de grande puissance,
sera un système hybride composé de trois sous-systèmes de serveurs de calcul,
chacun destiné à différentes fins. Atteignant 214 téraflops, les performances
théoriques maximales de ces trois sous-systèmes sont environ 14 fois supérieures
à celles du système actuel, représentant ainsi les performances les plus élevées
du Japon. Les caractéristiques principales de chaque sous-système sont décrites
ci-dessous.
1.Cluster parallèle de grande puissance (performances théoriques maximales : 200
téraflops).
Le système constituera le cluster Linux le plus important du Japon, utilisant
des serveurs lame PRIMERGY BX900 équipés de processeurs Intel® Xeon® X5570 (2,93
GHz), pour un total de 2 157 nœuds et de 4 314 processeurs (17 256 cœurs). Les
nœuds seront connectés grâce à la dernière technologie d’interconnexion haut
débit InfiniBand™ QDR, offrant ainsi un environnement parallèle aux performances
élevées. Ce sous-système sera principalement utilisé pour les tâches
informatiques nécessitant une grande puissance, telles que les simulations de
fusion nucléaire, pour lesquelles un projet nécessite au moins 100 téraflops.
2. Unité de développement de codes de dernière génération (performances
théoriques maximales : 12 téraflops).
Ce système comprendra un cluster de serveurs informatiques techniques haut de
gamme FX1, dont chacun sera équipé de processeurs quadri-cœur SPARC64™ VII
développés par Fujitsu, représentant un total de 320 nœuds et de 320 processeurs
(1 280 cœurs). Le FX1 sera principalement utilisé pour le développement
d’applications destinées à des ordinateurs capables d’atteindre un pétaflop.
3. Serveur à mémoire partagée (performances théoriques maximales : 1,92
téraflops)
Ce système est configuré par le biais d’un serveur SPARC Enterprise M9000 UNIX
équipé de processeurs SPARC64™ VII. Il sera principalement utilisé dans des
simulations de calcul pour le développement de réacteurs surgénérateurs rapides.
Les trois sous-systèmes sont liés les uns aux autres via Parallelnavi, logiciel
intermédiaire hautes performances de Fujitsu, permettant ainsi leur gestion en
tant que système unique et assurant un niveau élevé d’opérationnalité.
D’autres équipements incluent une matrice de disques ETERNUS DX80 de 36 unités,
tenant lieu de système de stockage et offrant un espace de stockage de 1,2
pétaoctet.