à sucre sur un marchés indien à Hyderabad le 25 avril 2009 (Photo : Noah Seelam) |
[03/08/2009 16:19:32] LONDRES (AFP) Les cours du sucre ont continué sur leur lancée des semaines précédentes et touché, lundi, un record historique à Londres et un nouveau plus haut depuis trois ans à New York, soutenus par une nouvelle glissade du dollar et des spéculations sur un déficit du marché.
Touchant un plus bas depuis huit mois, le billet vert affaibli (1,44 dollar pour un euro) n’a fait que renforcer l’attractivité des matières premières libellées en dollars.
La hausse du pétrole, rendant plus profitable la production d’éthanol à partir de cannes à sucre, ce qui limite d’autant la production de sucre alimentaire, a également encouragé l’envolée des prix depuis les premiers signes de reprise de l’économie.
Les prix se sont hissés jusqu’à 505,9 livres sterling la tonne à Londres (contrat pour livraison en octobre), un record historique, jamais atteint depuis le lancement de ce contrat en 1983.
De son côté, le sucre non-raffiné échangé à New York pour la même date a atteint 19,43 cents, plus vu depuis trois ans. Le contrat de livraison en mars a dépassé la barre de 20 cents et touché 20,44 cents la livre.
Ce mouvement d’achats a été déclenché par une série d’indicateurs rassurants lundi (PMI européen et chinois, ISM américain), alors que le marché du sucre est animé par des spéculations sur un déficit probable cette année.
L’Inde, deuxième producteur derrière le Brésil, a en effet vu 40% de sa production s’effondrer à cause d’une mousson pas assez pluvieuse.
Par ailleurs, l’Inde est en même temps le plus gros consommateur mondial, devant les Etats-Unis, avec une consommation estimée entre 23 et 24 millions de tonnes, et devrait devenir importateur net cette année.
Le Brésil lui-même a été handicapé par l’excès de pluie alors que le phénomène climatique El Nino pourrait faire chuter davantage la production vers la fin de l’année.
L’Organisation internationale du sucre (ISO) estime le déficit mondial à 7,8 millions de tonnes sur l’année, d’autres analystes ayant réévalué ce chiffre à 9 millions de tonnes la semaine dernière.
—avec Dow Jones newswire—