USA : cinquième mois de hausse des promesses de ventes de logements

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à vendre le 28 juillet 2009 à New York (Photo : Spencer Platt)

[04/08/2009 16:07:23] WASHINGTON (AFP) Les promesses de ventes de logements aux Etats-Unis ont été en hausse en juin pour le cinquième mois consécutif, selon les chiffres publiés mardi par l’Association nationale des agents immobiliers (NAR).

En données corrigées des variations saisonnières, l’indice mesurant ces promesses de ventes a fait un bond de 3,6%, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,7% seulement.

Sur un an, la hausse est de 6,7%. Et c’est la première fois depuis 2003, époque où le marché immobilier entamait une croissance spectaculaire qui allait mener à la crise, que cet indice progresse pendant cinq mois consécutifs.

“Des taux d’intérêt historiquement bas sur les prêts immobiliers, des prix abordables et un large choix encouragent les acheteurs qui étaient attentistes”, a relevé l’économiste en chef de la NAR, Lawrence Yun, soulignant cependant que l’activité se concentrait sur “les logements les moins chers”.

Cet indice, qui est désormais 17,7% au-dessus de son plus bas niveau, atteint en janvier, a été “un nouveau signe que le marché de l’immobilier a enfin touché le fond”, a avancé Steven Ricchiuto, de Mizuho Securities.

En juin, les ventes de logements neufs ont été en forte hausse, et celles de logements anciens, en hausse également, n’étaient plus loin de leur niveau d’un an plus tôt. En mai, les prix ont augmenté par rapport au mois précédent, pour la première fois depuis 2006, selon l’indice Standard & Poor’s/Case-Shiller.

“On ne doit pas seulement s’attendre à une poursuite de la hausse des ventes dans l’ancien, mais à leur accélération. Si les prix commencent à monter, et je suppose qu’ils vont le faire (…) cela provoquerait un cycle de reprise”, a estimé l’économiste Joel Naroff.

Alexander Miron, de Moody’s Economy.com, a noté que la hausse des promesses de ventes avait eu lieu “malgré la hausse du chômage, celle des taux des prêts immobiliers, et des conditions difficiles pour se financer”.

“Le risque que la hausse des ventes vacille au second semestre de cette année reste élevé. Le crédit reste peu ouvert, et la difficulté à obtenir un financement satisfaisant pourrait empêcher une part des contrats de vente signés récemment d’être menés à terme”, d’après lui.

Le président de la NAR, Charles McMillan, a souligné que la tendance des promesses de ventes devrait être confirmée par une baisse du taux d’annulations des transactions, “qui s’était élevé récemment”.