Tunisie : L’«empire» éclaté de Habib Ben Ghorbal

Sur les six entreprises du groupe, quatre sont mises en
faillite et deux vont être cédées à un tiers.

Dans le secteur des pâtes alimentaires, va être démantelé. Sur les six
entreprises qui le composent, quatre sont mises en faillite (Etablissements
Habib Ben Ghorbel et Cie, Arcade Transport, Sabrina Textile, et Société
Tunisienne des Produits Alimentaires Agib), et deux (Silos les Arcades et
Complexe Alimentaire des Pâtes et Couscous Meryem sarl) vont être cédées à un
tiers.

Le Tribunal de première instance de Tunis a rendu son jugement dans cette
affaire le 8 juillet dernier, et confié la gestion de ces opérations à un tandem
constitué de Mme Sondous Chikh, en qualité de juge commissaire, et
l’expert-comptable Lotfi Khelifi comme syndic de faillite pour les sociétés
mises en faillite et administrateur judiciaire pour les autres.

M. Khelifi aura notamment à rédiger le cahier de charges –qui devait être prêt à
la fin juillet- sur la base duquel Silos les Arcades et Complexe Alimentaire des
Pâtes et Couscous Meryem sarl seront cédées et à accomplir les formalités de la
cession. Le cabinet de M.Khelifi est également l’interlocuteur des créanciers du
groupe qui ont eu jusqu’au 28 juillet pour lui communiquer les titres de leurs
créances.

Le groupe Ben Ghorbal a une activité intégrée avec des entreprises dédiées
respectivement à la production de pâtes alimentaires (Société Tunisienne des
Produits Alimentaires Agib et Complexe Alimentaire des Pâtes et Couscous Meryem
sarl), à la vente en gros de produits alimentaires (Etablissements Habib Ben
Ghorbel et Cie), au stockage de céréales (Silos les Arcades), et au transport
routier (Arcades Transport).

La descente aux enfers du groupe Ben Ghorbal –déclaré officiellement en
cessation de paiement à partir du 8 juillet 2008- a débuté il y a exactement
deux ans, en août 2007, lorsque l’Amen Bank a fait mettre en vente judiciaire
l’unité industrielle du groupe, sise à Bab Saâdoun, sur le Boulevard 20 mars. En
outre, certains créanciers s’attaquent aux bien personnels de M. Habib Ben
Ghorbal, en sa qualité de caution réelle et hypothécaire.

Ce groupe est le deuxième du secteur agroalimentaire, après Affès, à s’effondrer
de la sorte. Mais contrairement au groupe fondé par l’homme d’affaires
Abdessalem Affès qui a trouvé un sauveteur en la personne de M. Kamel Belkhiria,
patron du groupe «la Rose Blanche» -qui en a repris l’ensemble des cinq
entreprises (Couscousseries du Sud, Société Tunisienne de Production
Alimentaire, Société de Production de Produits Alimentaires, Flexo Print et
Caravan Distribution) seule une partie du groupe Ben Ghorbal pourrait être
repêchée, à condition d’intéresser un repreneur.

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