à Washington (Photo : Nicholas Kamm) |
[05/08/2009 22:19:50] PARIS (AFP) La ministre de l’Economie Christine Lagarde a écrit mercredi au gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, pour appeler la Commission bancaire à “la plus grande vigilance en matière de rémunération des opérateurs de marché”, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
Cette lettre fait suite à la polémique déclenchée par la décision de BNP Paribas de prévoir environ un milliard d’euros pour les bonus de ses équipes cette année, alors que la banque a reçu 5,1 milliards d’euros d’aides de l’Etat au titre du plan français de soutien au secteur bancaire.
“La France a été la première place financière à se doter de règles destinées à encadrer les politiques de rémunération de ces opérateurs pour mettre fin aux rémunérations qui ne sont pas la contrepartie de vraies performances et d’une gestion des risques responsable”, fait valoir Mme Lagarde.
La ministre rappelle avoir “modifié la réglementation relative au contrôle des établissements de crédit et des entreprises d’investissement” et avoir chargé un groupe de travail animé par le président de la Fédération bancaire française (FBF), Georges Pauget, d’élaborer des règles en la matière.
Au moment où “plusieurs banques préparent des décisions en matière de rémunération des opérateurs”, Mme Lagarde a demandé à la Commission bancaire, émanation de la Banque de France, “d’exercer une extrême vigilance pour assurer la mise en oeuvre effective des règles définies”.
Christine Lagarde a demandé à Christian Noyer de lui adresser “d’ici la fin de l’année” un rapport sur la façon dont les établissements financiers auront appliqué les règles.
“Cette vigilance est d’autant plus nécessaire” que la France entend dans la perspective du prochain sommet du G20 fin septembre à Pittsburgh (Etats-Unis), “favoriser des mesures concrètes de la communauté internationale destinées à discipliner les pratiques de rémunération des banques”.