Si nous partons du principe que l’intérim est le reflet de la santé de
l’économie, il paraît évident qu’en ces temps de crise, il ne se porte pas
bien. Des mastodontes du travail temporaire trouvent du mal à caser leurs
intérimaires alors que des secteurs preneurs, tel que celui de l’automobile,
souffrent des conséquences de la crise et affichent des baisses
substantielles de leurs activités. La tendance a été observée dans la
presqu’île de France, où les entreprises de travail temporaire ont connu
leur pire crise depuis vingt ans avec une baisse de 40% de leurs activités
en 2008. En effet, les intérimaires ont été les premières victimes d’une
conjoncture économique mondiale délicate et hormis ceux dont les missions
ont été écourtées, ceux qui sont sollicités voient la durée de leurs
missions se réduire considérablement. La crise a, entre autres, généré un
fort sentiment d’insécurité auprès des travailleurs intérimaires qui ont été
les premiers à en payer le tribut.
Mais s’il est vrai que l’intérim a beaucoup souffert du ralentissement
économique lié à la crise mondiale, il est d’autant plus vrai que c’est une
activité très réactive et qui a la capacité de récupérer assez rapidement le
terrain qu’elle a perdu.
En Tunisie, en tout cas, même si la reprise est timide, on voit d’ores et
déjà des signes positifs au niveau des secteurs qui ont été les plus touchés
et qui sont également les plus demandeurs en intérimaires. C’est en tout cas
ce qu’affirme Jamal Belahrach, manager général des filiales extérieures
Manpower France. «Nous avons été contactés par certains de nos partenaires
qui opèrent dans le secteur automobile et qui nous ont informés qu’ils
auront besoins d’intérimaires durant le troisième trimestre de l’année car
leurs carnets de commandes semblent se remplir de nouveau».
Manpower Tunisie a, depuis le mois de juin, réussi à stabiliser le nombre de
ses missions, donc pas de recul mais pas d’avancées significatives non plus
: «Il s’agit tout juste de remplacer ceux partis en congé annuel ou maladie
pour des missions de courtes durée», a précisé M. Belahrach.
Rappelons que dans notre pays, les producteurs des composantes automobiles
électroniques et mécaniques ont été les plus touchés par la crise à quelques
exceptions près. Toutefois toujours d’après Jamal Belahrach, on a remarqué
un repositionnement de l’intérim au niveau du secteur tertiaire, à savoir
les services devenus un marché demandeur en matière d’intérim.
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