Fraude : le bras droit de Bernard Madoff plaide coupable et accepte de coopérer

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êtant serment devant un tribunal de New York, le 11 août 2009 (Photo : Christine Cornell)

[12/08/2009 06:38:33] NEW YORK (AFP) L’homme qui fut pendant des décennies le bras droit du financier new-yorkais Bernard Madoff, Frank DiPascali, a plaidé coupable mardi de complot et de fraude et promis de coopérer avec les autorités, devant un tribunal de New York.

M. DiPascali, 52 ans, occupait un poste-clé dans la société d’investissements de Bernard Madoff, qui a été condamné en juin à 150 ans de prison après avoir avoué l’une des plus grandes escroqueries de l’histoire.

“C’est un fait que Bernie Madoff savait, que je savais et que d’autres personnes savaient”, a déclaré M. DiPascali en plaidant coupable devant le juge new-yorkais Richard Sullivan. “Tout était faux. C’était une complète fiction”, a-t-il dit.

M. DiPascali risque un maximum de 125 ans de prison et la saisie de la majeure partie de ses biens, mais pourrait voir sa peine réduite en échange de sa coopération avec les autorités. Il a promis mardi d’y consacrer “toute (son) énergie”.

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éricain Bernard Madoff arrive au tribunal à New York, le 12 mars 2009 (Photo : Timothy A. Clary)

Le juge a cependant refusé de le libérer sous caution, estimant qu’il risquait de prendre la fuite. M. DiPascali, qui a quitté la salle d’audience menotté, devrait rester derrière les barreaux en attendant de connaître sa peine, dans le courant de l’année prochaine.

Dans ses déclarations devant le tribunal, il a avoué avoir joué un rôle central dans la fraude. “Régulièrement, j’ajoutais des transactions fictives dans les relevés de compte” des clients, a-t-il expliqué. “Pendant ce temps-là je savais qu’aucune transaction n’avait lieu”.

Il a également reconnu avoir menti sous serment devant les inspecteurs de la SEC (Securities and Exchange Commission), le gendarme boursier américain, “pour qu’ils abandonnent la piste”. “Aviez-vous l’impression qu’ils étaient sur votre piste?”, a alors demandé le juge. “Oui”, a-t-il répondu.

Cédant par moments à l’émotion, M. DiPascali a demandé pardon, disant avoir fait cette “terrible, terrible faute” parce qu’il faisait confiance à son employeur, jusqu’à ce qu’il ne réussisse plus à s’en dépêtrer.

“Je regrette tout ce que j’ai fait”, a-t-il dit. “Je ne sais pas comment je suis passé du jeune homme de 18 ans qui venait de trouver un emploi à celui qui se tient devant vous aujourd’hui”.

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David Friehling, le comptable de Bernard Madoff, quitte un tribunal de New York, le 18 mars 2009 (Photo : Mario Tama)

La promesse de coopération faite par M. DiPascali pourrait fournir aux enquêteurs les liens qui leur manquent pour mettre en accusation d’autres personnes dans cette gigantesque escroquerie pyramidale, portant sur des milliards de dollars et ayant fait de nombreuses victimes, y compris des célébrités et des organisations caritatives.

A ce jour, seuls Madoff et son comptable, David Friehling, ont été inculpés dans le cadre de ce qui pourrait être la plus grosse fraude de l’histoire de Wall Street.

Mais l’accusation aurait en ligne de mire le frère de Bernard Madoff, Peter, et ses fils Andrew et Mark.

Bernard Madoff, 71 ans, a plaidé coupable, mais a assuré qu’il avait agi seul.