Tram-train de La Réunion : le consortium mené par Bouygues choisi

photo_1250181185732-1-1.jpg
é par Bouygues à La Défense, le 12 juin 2009 (Photo : Loic Venance)

[13/08/2009 16:41:47] PARIS (AFP) Un consortium mené par Bouygues a été choisi pour construire le tram-train de La Réunion, une liaison ferroviaire de 40 km, a indiqué jeudi un porte-parole du groupe de BTP, confirmant une information du site internet de La Tribune.

Le montant du contrat serait d’environ 1,5 milliard d’euros, selon le site internet de La Tribune, un montant que Bouygues a refusé de confirmer ou d’infirmer.

Initié par la Région, ce tram-train doit relier le nord et l’ouest de l’île entre l’aéroport de Sainte-Marie et la ville de Saint-Paul, en traversant Saint-Denis et le massif de la montagne, sur une longueur de 40 km.

Un “dialogue compétitif” de six mois sur les modalités reste à mener entre le conseil régional de l’île de l’océan Indien, maître d’oeuvre de l’ouvrage, et le consortium avant la signature du contrat.

Le début des travaux est prévu pour 2010 et la livraison devrait intervenir en 2014.

Le tram-train, sorte de tramway capable de rouler également sur le réseau ferroviaire, doit être assez puissant et résistant pour rouler sur voies classiques, mais suffisamment léger pour pouvoir freiner et accélérer souvent en milieu urbain.

Le consortium réunit, outre Bouygues, sa filiale routière Colas, le Crédit Agricole, Axa Investment Managers (IM), le groupe canadien Bombardier et Veolia Transport (groupe Veolia Environnement) qui sera l’opérateur du réseau.

photo_1250181642490-1-1.jpg
ées principales sur l’île de la Réunion (Photo : Laurence Saubadu)

Il l’a emporté, selon La Tribune, sur un consortium mené par Vinci comprenant La Caisse des Dépôts et sa filiale Transdev.

Cette opération, financée par un partenariat public-privé (PPP), serait la première à bénéficier d’une garantie de l’Etat, instituée récemment pour faciliter la levée de fonds pour les projets du plan de relance.

Dans ce PPP, les partenaires privés investiraient 600 millions, l’Etat 435 millions, la Région 350 millions et l’Union européenne 200 millions.

Le concessionnaire privé serait rémunéré sous forme de loyers, pendant 30 ans, dont le montant dépendrait en partie du trafic.

Le tribunal administratif de La Réunion avait confirmé le 24 avril le caractère d’utilité publique du projet du tram-train, rejetant les recours portant à la fois sur le coût “prohibitif” du projet et les études.