[16/08/2009 18:00:19] PARIS (AFP)
ées le 16 août 2009 où certains commerces sont ouverts. (Photo : Pierre Verdy) |
Nombre de magasins désormais autorisés à ouvrir leurs portes, tels Celio, Benetton, ou Hugo Boss (prêt-à-porter), sont restés fermés dimanche sur les Champs-Elysées (Paris 8e), cinq jours seulement après l’entrée en vigueur d’une loi étendant le travail dominical.
Alors que le gouvernement s’attend à une extension “progressive” des ouvertures dominicales, ce court délai depuis la publication de ce texte controversé au Journal officiel n’a cependant pas empêché des magasins emblématiques, comme Louis Vuitton et Lancel (maroquinerie), d’ouvrir leurs portes en toute légalité.
Enfin, dans cette avenue emblématique, particulièrement prisée des touristes visitant la capitale, d’autres commerces, qu’il s’agisse de restaurants ou salles de cinéma, autorisés à ouvrir le dimanche par des textes plus anciens, étaient également ouverts.
Bien qu’habituée au travail dominical à l’UGC-George V, où elle est salariée, Louisa Gotty, 24 ans, regrette son extension: “Moi, ça ne me dérange pas parce que je suis de passage. Je ne le ferai pas très longtemps. Mais c’est trop facile de mettre les gens devant le fait accompli. Certes, parfois c’est payé le double, mais c’est dommage de courir autant après l’argent”.
ées à Paris, le 16 août 2009. (Photo : Pierre Verdy) |
“On appelle le dimanche le jour du Seigneur. Je n’aime pas la messe, mais c’est l’occasion d’être ensemble en famille”, ajoute-t-elle.
En revanche, quelques mètres plus loin, un vendeur de lunettes de 23 ans ayant requis l’anonymat se dit satisfait: “Je n’ai pas de famille et je suis payé le double”, explique-t-il, souriant.
Encore plus loin, dans un magasin d’articles sportifs, les effets négatifs du travail dominical sur la vie familiale sont atténués par des “roulements” correctement organisés, selon une vendeuse ayant aussi requis l’anonymat.
Alors que des responsables d’autres magasins ont fait savoir à l’AFP qu’ils ne souhaitaient pas que leurs salariés parlent à la presse, cette jeune femme a tenu à préciser que sa demande d’anonymat visait seulement à éviter une “notoriété indue”.
Certaines dispositions de la nouvelle loi applicables aux agglomérations de Paris, Aix-Marseille et Lille -susceptibles de concerner, par exemple, la zone commerciale de Plan-de-Campagne (Bouches-du-Rhône)- s’appliqueront à l’issue d’un processus pouvant s’étaler “entre fin août et fin septembre”, selon le ministère du Travail.
En revanche, dans les “zones touristiques” comme les Champs-Elysées, où le travail du dimanche est déjà autorisé, des commerces ni récréatifs ni culturels peuvent d’ores et déjà ouvrir en toute légalité. Cependant, au lendemain d’un jour férié tombant au milieu de l’été, quelques dizaines d’enseignes, dont Cartier, Bally, Bang & Olufsen, Guerlain, Gap ou Zara, ont gardé porte close.