C’est invariablement le même réflexe quand les temps sont à la crise : on se
tourne immédiatement vers les investissements solides quand les marchés connus
pour leur volatilité vacillent sur leurs fondations. L’or, bien sûr, et
l’immobilier (qui n’est plus ce qu’il est, on vous l’accorde) sans oublier
l’agriculture !
C’est une Lapalissade que de dire de l’agriculture que l’on ne s’en passera
jamais. Pourtant, telle est la vérité, aussi bien dans le chapitre de la
sécurité alimentaire nationale que dans celui des exportations. Il suffit de
faire les choses dans les règles de l’art : une bonne étude de marché, des
investissements convenables, les ressources humaines qu’il faut (y compris les
ingénieurs)…
Dans cet esprit, l’APIA vient d’organiser une rencontre pour sensibiliser les
Tunisiens résidents à l’étranger aux opportunités d’investissement en Tunisie
dans le secteur agricole : essentiellement les produits de la sécurité
alimentaire (viande, laitages, légumes et fruits) et les produits destinés à
l’exportation (primeurs, produits agricoles biologiques, pisciculture et huile
d’olive).
Savez-vous que les Tunisiens résidents à l’étranger sont exonérés des tarifs
douaniers appliqués sur les équipements importés ? Savez-vous qu’ils bénéficient
d’une prime d’étude de 1% du coût du projet, une prime d’investissement allant
de 7% à 25% et une prime spéciale pour les activités prioritaires ?
On s’attend à ce que les investissements agricoles réalisés par les Tunisiens
résidents à l’étranger atteignent cette année plus de 10 millions de dinars !
C’est vraiment trop peu pour le potentiel de ce secteur et au vu de tout ce que
déploie l’Etat pour y encourager l’investissement, même si ces 10 MDT n’ont rien
à voir avec les 2 millions de dinars de 2004.
