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[20/08/2009 15:00:03] NEW YORK (AFP) Une mannequin canadienne a remporté une victoire importante devant un tribunal new-yorkais, ce dernier ayant contraint Google à révéler l’identité d’une blogueuse publiant des commentaires diffamatoires à son encontre sur internet.
La juge Joan Madden, magistrate à la Cour suprême de l’Etat de New York, a ordonné lundi dernier au géant de la toile de livrer des informations sur la personne ayant créé un blog en utilisant le programme de Google Blogger.com.
La décision a été prise après que Liskula Cohen, une mannequin vedette de 36 ans, eut porté plainte pour identifier une personne qui la harcelait, publiant des photos suggestives d’elle et la décrivant comme “psychotique, menteuse, débauchée.. une ordure”.
Le blog avait été fermé en mars dernier, mais la mannequin avait décidé de porter plainte pour découvrir l’identité de l’assaillant anonyme.
“Si quelqu’un vous attaque dans la rue vous n’allez pas laisser passer la chose”, a-t-elle dit dans une interview sur la chaîne de télévision ABC. “Une attaque personnelle ne peut pas être ignorée, et je ne vois pas pourquoi je l’aurais fait”, a-t-elle ajouté.
Son avocat Steven Wagner a précisé à l’AFP que Google avait dû fournir l’adresse électronique et l’adresse IP de l’ordinateur à partir duquel les attaques partaient.
Liskula Cohen a ainsi immédiatement compris de qui il s’agissait. Refusant de révéler son identité, elle a déclaré dans l’interview qu’il s’agissait d’une femme “négligeable” dans sa vie. “Juste quelqu’un qui, chaque fois que j’allais au restaurant ou à une soirée à New York, était toujours là”, a-t-elle précisé.
“Je l’ai appelée pour lui dire que je lui pardonnais, et que si j’avais fait quelque chose pour mériter un tel traitement, j’étais vraiment désolée”, a ajouté le mannequin.
L’avocat a toutefois précisé que sa cliente entendait poursuivre la femme en diffamation.
Ce cas “est important, parce qu’il affirme qu’internet n’est plus un havre pour les diffamateurs”, a-t-il souligné.
“Nous sommes du côté des victimes de harcèlement”, a indiqué un porte-parole de Google, Andrew Pederson, dans un courriel à l’AFP. “Mais nous sommes aussi très soucieux du respect de la vie privée, et ne procurerons des informations sur un utilisateur que pour obtempérer à la justice”, a-t-il ajouté.
“Et si une cour considère un contenu comme étant diffamatoire, il sera immédiatement retiré”, a-t-il conclu.