«Si nous ne changeons pas de direction, nous risquons de nous retrouver là où nous
nous dirigeons». Ce proverbe chinois résumerait à lui seul la situation de
l’entreprenariat dans le monde en ce moment. Si dans le monde on assiste à des
faillites, des licenciements augurant des jours pas très rayonnants, certains
économistes et entrepreneurs estiment que c’est précisément maintenant qu’il
faut agir. Forcément, ne dit-on pas souvent «après la pluie le beau temps»?
C’est donc quand l’économie va mal et que les dirigeants d’entreprises voient à
peine le bout du tunnel qu’ils arrivent à être les plus créatifs. Pour éviter
l’échec, il leur faut miser sur la réussite. Et donc faire aussi contre mauvaise
fortune bon cœur. Qu’a cela ne tienne !
Quand des clients plutôt grincheux râlaient il y a quelques années, car il
faisait un temps pas idéalement radieux et réclamaient à corps et à cris des
assurances soleil ou bronzage, on leur rirait au nez. Aujourd’hui c’est chose
faite. Après l’assurance annulation, l’assurance rapatriement, nous passons à
l’ère de l’assurance bronzage…ou presque !
Des agences de voyages remboursent maintenant à leurs clients une partie de leur
séjour si le soleil n’est pas présent pendant leurs vacances. C’est un assureur
qui a décidé d’appliquer cette idée de génie ou de pacotille. L’assureur se sert
de photos satellites prises par les services de la météo et parvient à mettre au
point un barème de remboursements pour vacanciers malchanceux.
Serait-ce un signe d’innovation ou veut-on forcer la main à une reprise feinte.
? En tout cas, que ceux qui rechignent à voyager se décident. Désormais, ils ont
la garantie soleil minimale pour leurs vacances. Vraiment de quoi décider les
plus récalcitrants !
Dans un tout autre registre, on parle désormais de strapontins dans les avions.
Alors que la première rumeur -du reste démentie en 2006-, de chaises permettant
de transporter des voyageurs dans les avions en situation semi-assise, on
avançait des arguments d’ordre sanitaires.
Aujourd’hui, la crise aidant, on n’hésite plus à mettre en avant des arguments
en rapport avec l’économie, les coûts, la compétitivité…
Une compagnie aérienne assume désormais clairement cette option. Il s’agit pour
elle de mettre en place des chaises hautes équipées de ceintures de sécurité
intégrée. Les tarifs seront bien entendu revus à la baisse. La compagnie estime
que cette nouveauté lui permettrait de faire entrer 50% de passagers en plus
dans chaque avion. Les coûts pourraient être ainsi réduits de 20%.
Si toutefois, le prix du pétrole reste raisonnable, hurlent les uns. D’autres
sont inquiets augurant un tournant pour le moins surprenant dans l’histoire de
l’aviation civile. Cela «montre le non-respect des dirigeants actuels envers
leurs clients pour augmenter la rentabilité, donc les primes, les gros salaires,
la spéculation…», commente sur le net un consommateur, visiblement exaspéré.
Quelles sont les raisons pour lesquelles une firme innove ou n’innove pas ?
Quelles sont les incitations et les obstacles à l’innovation ? Le marché
transmet-il des signaux pour cela ? Faut-il anticiper les attentes ?
L’innovation doit-elle correspondre à l’intérêt de la société dans son ensemble
?
Au-delà de du contexte actuel, il s’agit aujourd’hui de repenser l’économie de
demain. Les réflexions sont entamées et les modèles sont au stade des
recherches. De quoi sera fait demain ?