L’Allemagne s’inquiète des intentions de General Motors pour Opel

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à Bochum en Allemagne (Photo : Oliver Stratmann)

[24/08/2009 07:55:09] BERLIN (AFP) L’inquiétude montait lundi en Allemagne concernant les intentions de General Motors pour sa filiale Opel, certains reprochant à l’américain de jouer la montre et d’autres craignant que le constructeur de Detroit ne renonce à céder son bien.

GM a reporté en fin de semaine dernière une décision concernant l’avenir de sa filiale européenne, convoitée par l’investisseur financier belge RHJ et l’équipementier canadien Magna. Ce dernier a le soutien du gouvernement allemand, qui a promis d’apporter son soutien financier en cas de vente d’Opel, qui emploie environ 25.000 personnes dans le pays.

“Il semblerait qu’on compte à Detroit sur le fait qu’il sera plus facile d’imposer RHJ s’il y a une nouvelle coalition politique après les élections législatives”, accuse dans les pages du Berliner Zeitung M. Jürgen Reinholz, ministre de l’Economie de l’Etat régional de Thüringe (est) où est implanté un site d’Opel.

L’Allemagne est actuellement gouvernée par une coalition des conservateurs de la CDU/CSU et des sociaux-démocrates du SPD, mais selon les sondages, elle pourrait être remplacée après les élections législatives du 27 septembre par une coalition des conservateurs et des libéraux du FDP.

Or, ces derniers voient d’un mauvais oeil la vente d’Opel à Magna car ce dernier s’appuie sur la banque russe Sberbank et le groupe russe GAZ.

Par ailleurs, M. Reinholz estime que l’argument avancé par GM selon lequel le groupe n’aurait pas en main tous les documents nécessaires pour prendre une décision est “n’importe quoi”.

“Nous leur avons fourni tout ce dont ils ont besoin. Je suppose qu’il s’agit d’une excuse pour gagner du temps”, ajoute-t-il.

Les représentants des salariés d’Opel craignent à présent que GM ne renonce complètement à vendre sa filiale. “Ce serait la deuxième plus mauvaise solution après le dépôt de bilan, en fait, ce n’est pas une solution”, a estimé le syndicaliste Armin Schild, qui siège au conseil de surveillance du constructeur allemand, à la télévision ZDF.

La marque Opel a été “abîmée” au cours des dernières années passées sous la coupe de GM, a-t-il encore critiqué.