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[24/08/2009 19:17:30] WASHINGTON (AFP) Une blogueuse qui publiait anonymement des commentaires diffamatoires à l’encontre d’une mannequin canadienne et dont Google avait révélé le nom à la justice, a indiqué lundi qu’elle prévoyait de porter plainte contre le géant de l’internet.
Rosemary Port, une étudiante en technologie de la mode de 29 ans, a annoncé au New York Daily News qu’elle prévoyait d’engager des poursuites contre Google en demandant 15 millions de dollars de dommages et intérêts.
Le 17 août, une juge de New York, Joan Madden, avait ordonné au géant de la toile de lui livrer des informations sur la personne ayant posté des commentaires diffamatoires à l’encontre de la mannequin canadienne, Liskula Cohen.
Rosemary Port avait été identifiée dans la foulée comme l’auteur du blog anonyme crée grace au programme de Google, Blogger.com, et sur lequel la mannequin était décrite comme “psychotique, menteuse, débauchée… une ordure”.
La blogueuse accuse maintenant la mannequin d’avoir mis son blog sous le feu des projecteurs, dans l’article que publie le New York Daily News lundi.
“C’est devenu un cirque et ce n’est pas de ma faute. Avant qu’elle ne porte plainte j’avais sans doute deux visiteurs par jour sur mon blog: moi et elle”, explique la blogueuse. “J’ai le sentiment que ma vie privée a été violée”..
Salavatore Strazzullo, l’avocat de Rosemary Port, a estimé dans le quotidien américain que le droit de parler anonymement est inhérent au premier amendement de la constitution américaine. “Ce droit ne doit-il pas être élargi au nouvel espace public qu’est internet ?”, s’interroge-t-il.
La mannequin a décrit la blogueuse comme une personne “négligeable” dans sa vie et a décidé de ne pas la poursuivre pour diffamation.
De son côté, Google a indiqué ne pas tolérer les “cyber intimidations” tout en respectant la vie privée.
“Nous sommes aux côtés de toutes les personnes qui sont victimes d’intimidations” mais “nous prenons aussi grand soin de respecter la vie privée et ne donnerons des informations à propos d’utilisateurs que si nous y sommes contraints par la justice”, explique Google.