Le coût de la rentrée étudiante en hausse de 3 % selon la Fage

photo_1251193081701-1-1.jpg
ée générale étudiante à l’université de Bordeaux, le 28 novembre 2007 (Photo : Pierre Andrieu)

[25/08/2009 09:40:10] PARIS, 25 août 2009 (AFP) Le coût de la rentrée étudiante est cette année en hausse de 3 % par rapport à 2008, dont 4,1 % à Paris et 1,95 % en province, selon l’organisation étudiante Fage, qui réclame une allocation de rentrée étudiante de 400 euros sur le modèle de l’allocation de rentrée scolaire.

Un étudiant en licence devra débourser en moyenne 3.054,36 euros à Paris et 2.472,63 euros en province pour la rentrée, selon cet indicateur publié pour la septième année consécutive par la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) et révélé mardi dans le Parisien.

Ce budget correspond au coût de la vie que l’étudiant devra supporter tous les mois, auquel s’ajoutent les frais d’inscription et d’installation.

Principal responsable de cette hausse: le logement, dont le coût représente 50 % du budget de rentrée étudiante. Surtout à Paris, où le prix, charges et électricité comprises, a augmenté d’un peu plus de 10 % en un an, selon la Fage.

“Ceci s’explique par le manque crucial de logement étudiant, notamment Crous, en région parisienne. Cette situation n’est pas prête de s’améliorer notamment avec la destruction de 550 logements en région parisienne”, estime la deuxième organisation étudiante après l’Unef.

En cause aussi la hausse des frais d’inscription (1,2 % pour la licence et 2,2 % en master et doctorat), la sécurité sociale étudiante et les transports.

En revanche, le budget de l’alimentation est en baisse et ceux des loisirs et des fournitures stagnent, “du fait de l’inflation négative”. Mais “ces lignes de dépenses minoritaires ne compensent pas les autres hausses”, regrette la Fage.

En conséquence, l’organisation juge que “cette année encore, le coût de la rentrée devient un élément de sélection des étudiants”, surtout de classes moyennes, qui n’ont droit à aucune aide, type bourse étudiante.

Aussi la Fage continue-t-elle de réclamer l’instauration d’une “allocation de rentrée étudiante”, dont le montant devrait être selon elle de 400 euros, sur le modèle de l’allocation de rentrée scolaire.

Sur l’année entière, le coût moyen pour un étudiant non boursier dans l’enseignement supérieur est de 14.000 euros, “soit des frais mensuels de l’ordre d’un Smic, notamment en région parisienne”, estime aussi la Fage.

“L’enseignement supérieur français devient un luxe que beaucoup ne peuvent plus se payer”, conclut-elle.