Les premiers impacts du changement climatique sur le
quotidien des Tunisiens sont désormais visibles. Au cours de cet été, les
canicules ont été particulièrement suffocantes, signe d’un réchauffement
certain. Le poisson s’est fait rare sur les étalages. Le gouvernement a été
amené à instituer le «repos biologique» dans certaines zones marines. Les
incendies de forêts ont été plus fréquents. Les saisons ont perdu leurs
spécificités. En une seule journée, on peut assister aux quatre saisons. C’est
ce qu’on appelle la variabilité du climat.
Pour mieux éclairer le lectorat, nous en rappelons les projections pour Tunisie,
les éventuels impacts par région et par secteur, et la voie à suivre pour
s’adapter à cette nouvelle donne.
Comment s’adapter ?
En prévision de l’avènement de «cette bombe climatique», les pouvoirs publics s
ont mis au point, avec le concours de l’Agence de coopération technique
allemande GTZ, «une stratégie d’adaptation» multidimensionnelle devant préparer
l’économie du pays à cette nouvelle donne climatique.
L’accent sera mis sur le «développement propre» et sur la prise en compte de la
volatilité climatique dans la politique agricole et économique du pays et sur la
gestion intégrée des conséquences socioéconomiques.
Ces actions consistent à mettre en fonction un système de veille climatologique
(télédétection spatiale) et d’alerte précoce (réseau terrestre météorologique
amélioré par automatisation) jusqu’au niveau des exploitations et à gérer au
mieux les ressources en eau (constitution de réserves virtuelles en prévision
des sécheresses, protection des ressources souterraines et révision de la
tarification de l’eau, recharge des aquifères.
Au niveau de l’agriculture, un intérêt particulier sera porté à l’application
rigoureuse de la Carte agricole (vocations des sols et des cultures) et sur les
reconversions aux cultures biologiques à titre indicatif…
Cette stratégie est tellement optimiste qu’elle prévoit des actions qui peuvent
transformer les aléas climatiques en atouts.
Ainsi, la labellisation «climatique» de l’agriculture compétitive adaptée aux
risques climatiques au moyen d’un poinçon de qualité pourrait rendre cette
activité plus attractive et plus rentable.
Au niveau international, la Tunisie peut bénéficier de l’assistance des
instruments internationaux de compensation climatique institués pour financer
l’adaptation aux changements climatiques et l’atténuation des émissions de gaz à
effet de serre.
Lire aussi :
–
Tunisie – Changement climatique :
Projections, impacts et stratégies d’adaptation (1/3)
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Tunisie – Changement climatique :
Projections, impacts et stratégies d’adaptation (2/3)
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Changement climatiques