Quand nous apprenons que l’une de nos proches attend un enfant, nous avons
toujours ce réflexe de nous demander immédiatement à qui il va ressembler. C’est
la même chose avec les nouveaux budgets de l’Etat quand leur forme définitive
est encore dans les limbes et quand on est encore aux idées, aux impressions,
aux grandes lignes…
Pourtant, cette année, ce réflexe prend une toute autre dimension à cause des
apprentis-sorciers US qui créent chaque fois un nouveau produit diabolique
finissant en catastrophe.
En réalité, nous avons chacun notre conviction quant à ce qui se passe dans
notre environnement international et sur la manière d’en limiter les dégâts.
Chacun se demande comment ‘’peser’’ dans la décision pour faire passer ses
convictions. Les gens du tourisme aimeraient bien tirer à eux la couverture, les
gens de l’automobile se verraient bien les favoris, les gens du textile ne le
voient pas autrement…
Certes, si l’on nous donnait vraiment le choix, chacun de nous choisirait des
mesures qui se rapprocheraient le plus de ses intérêts ! C’est assez normal. De
fait, un réflexe, exactement comment on se demande si le bébé à venir va
ressembler à papi ou à mamie…
Pour tout dire, chacun ‘’rêve’’ à sa manière au budget de l’Etat 2010… en
faisant peut-être attention à ne pas se demander trop fort s’il ne faudrait pas
avant tout s’efforcer de satisfaire tout le monde. Car c’est cela le plus
important dans un budget de l’Etat : satisfaire tout le monde et surtout ne pas
mettre tous ses œufs dans un même panier !
Le chef de l’Etat recommande une idée simple, celle de s’inspirer des débats,
des idées et des propositions entendus cette année dans les deux Chambres
législatives tunisiennes. Ceci pour les constantes (investissement, croissance,
emploi, préservation des équilibres). Pour les variables, il faudra continuer à
observer le plus attentivement l’évolution de la conjoncture internationale.
Alors, en définitive, à quoi le budget de l’Etat 2010 ressemblera-t-il ? A nos
ambitions, bien sûr, mais aussi certainement à nos inquiétudes et à nos craintes !