La conférence annuelle des ambassadeurs au chevet de la crise mondiale

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érence annuelle des ambassadeurs le 29 août 2008 à Paris (Photo : Pierre Verdy)

[26/08/2009 05:34:56] PARIS (AFP) La réponse apportée à la crise financière internationale dominera jusqu’à vendredi la conférence annuelle des ambassadeurs français, occasion pour Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner de mettre en valeur la réaction française aux défis de la mondialisation.

Le président de la République s’adressera aux ambassadeurs mercredi après-midi à l’Elysée à la veille des travaux qui se dérouleront jeudi et vendredi. Le Premier ministre François Fillon le fera pour sa part jeudi à l’Hôtel Matignon.

Alors que de premiers timides signes de reprise semblent apparaître ici et là, notamment en France, Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), livrera à huis clos ses clés de compréhension de la crise qui avait pris le monde au dépourvu en septembre dernier.

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érence annuelle des ambassadeurs le 29 août 2007 à Paris (Photo : Vincent Nguyen)

Les intervenants reviendront sur les douze mois écoulés qui ont vu l’émergence du concept de gouvernance économique mondiale et l’apprentissage d’une riposte concertée des principaux pays développés et émergents: une concertation d’abord tâtonnante et difficile qui a porté ses fruits, notamment dans le cadre du “G20” à Londres, une instance qui a pris plus de poids et qui se réunira dans un mois à Pittsburgh (Est des Etats-Unis).

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et son homologue brésilien Celso Amorim rechercheront un moyen d’action pour une meilleure gouvernance mondiale au service du progrès économique et social.

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à Bruxelles (Photo : Dominique Faget)

Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, tentera une première évaluation de la résistance de l’Union Européenne à la crise.

Alain Joyandet, secrétaire d’Etat à la Coopération et à la Francophonie, évoquera lui le “développement durable” et les conséquences néfastes de la crise pour les pays en développement, notamment africains.

A quatre mois du sommet de Copenhague sur le climat, la composante environnementale, avec les efforts exigés mais aussi l’apport espéré en investissements et en créations d’emplois, sera aussi présente dans les débats.

En ouvrant la conférence mercredi, le président Sarkozy aura l’occasion de souligner la visibilité de la France plus de deux ans après son accession à l’Elysée. Le chef de l’Etat français a inauguré un nouveau style, en intervenant lui-même sur les dossiers chauds comme les libérations d’otages et en menant des forcings diplomatiques comme dans la crise russo-géorgienne il y a un an, alors qu’il présidait l’Union européenne.

Plusieurs grandes évolutions sont intervenues depuis, en particulier l’élection de Barack Obama, qui a mis de nouveaux accents dans la politique étrangère américaine, nécessitant des repositionnements européens, même si ses vues sont plus proches de celles des Européens.

Les grandes inconnues nées de la crise politique iranienne, les obstacles à la paix en Afghanistan et au Proche-Orient devraient également être évoquées.

Les sessions ou tables-rondes reflètent la dimension mondialisée des problèmes: le “nouvel ordre nucléaire dans la perspective de la conférence d’examen du traité de non prolifération (TNP)”, la pandémie grippale, la justice internationale et “les religions dans la mondialisation”, un thème qui a reçu une nouvelle attention après le