ésentation du “Rodem”, le nouveau véhicule unipersonnel intelligent pour handicapé, le 26 août 2009 à Tokyo (Photo : Toshifumi Kitamura) |
[26/08/2009 10:37:09] TOKYO (AFP) L’équipe de chercheurs en technologies pour robots Veda Center et la firme spécialisée nippone Tmsuk ont présenté mercredi un véhicule unipersonnel intelligent pour handicapé, concept qui se veut l’inverse d’un fauteuil roulant et résout ainsi nombre de problèmes.
Cet engin, qui ressemble à une sorte de scooter écourté futuriste, permet à une personne à mobilité réduite de se hisser dessus par l’arrière, en se faisant glisser sur le siège à hauteur ajustable.
Elle plaque ensuite son buste contre une plaque de maintien, s’arrime à un guidon et peut diriger, via une manette latérale, ce moyen de locomotion électrique.
“Le plus pénible pour le personnel de soin est de transférer une personne handicapée du lit au fauteuil ou de ce dernier aux toilettes”, explique Shinichiro Takasugi, spécialiste de rééducation au centre hospitalier universitaire de Kyushu.
“Avec ce nouveau véhicule, les manipulations nécessaires sont réduites de moitié”, assure-t-il.
L’utilisateur peut aussi aller aux toilettes en reculant et abaisser le siège de son véhicule à hauteur de la cuvette pour s’y glisser avec aisance.
ésentation du “Rodem”, le nouveau véhicule unipersonnel intelligent pour handicapé, le 26 août 2009 à Tokyo (Photo : Toshifumi Kitamura) |
Cet engin digne de science-fiction, le Rodem, a aussi vocation à “normaliser” la vie des handicapés en leur redonnant une liberté de déplacement et une autonomie perdues.
“Quelque effort de design que l’on fasse sur un traditionnel fauteuil roulant, il garde l’image d’un outil pour une personne dégradée”, déplore M.Takasugi.
Dès lors, un moyen de locomotion moderne, également destiné à la mobilité des personnes valides, réduit ce complexe, selon ce spécialiste.
Avant de commercialiser un modèle de base d’ici environ un an, “nous devons penser à plusieurs options pour adapter le véhicule aux différents types d’utilisateurs en fonction de leur degré de validité”, a indiqué à l’AFP le roboticien Hirokai Kitano.
Les personnes musculairement très affaiblies ne pourront en effet pas l’utiliser en l’état, confie M. Takasugi.
Les versions les plus élaborées devraient être dotées de systèmes médicaux qui suivent l’état du passager durant ses déplacements, de commandes vocales, d’un dispositif de géolocalisation et autres fonctions pour le rendre plus intelligent et en faire vraiment un robot-automobile.