Trois conditions posées il y a à peine quelques mois par le président du Conseil
de l’Ordre des experts-comptables de Tunisie pour faire évoluer la profession.
Et certainement l’un des points qu’il a confiés au chef de l’Etat qui vient de
le recevoir !
L’interrogation est toute simple ; elle s’intéresse aux ‘’activités’’ et aux
‘’programmes d’avenir’’ du Conseil de l’Ordre. La réponse est connue de tous,
elle a été maintes fois rendue publique sous diverses formes.
Pour M. Ahmed Mansour, le président de l’OECT, la profession a, plus que jamais,
un rôle public de premier plan à jouer, tant au niveau de la conviction que de
l’intérêt général. Pour cela, il joue inlassablement son rôle de fédérateur et
de valeur refuge. Ce qui fait que, autant ses prises de position
professionnelles (en tant que personnellement praticien) sont connues pour être
tranchées, autant ses prises de positions en tant que chef de file des
experts-comptables font dans la nuance et la prudence !
Quand on lui demande, par exemple, une opinion sur la disparité des cabinets de
la profession où certains sont au top du progrès et d’autres encore à
l’ancienne, il répond comme un diplomate, se disant convaincu que tout se passe
dans les règles de l’art au sein de beaucoup de petites structures grâce à un
grand professionnalisme !
Pourtant, il ne cède aucun pouce de terrain quand il s’agit de l’essentiel. Et
nous voilà devant la réponse à l’interrogation du chef de l’Etat sur les
‘’programmes d’avenir’’ du Conseil de l’Ordre. Une réponse triple car M. Mansour
estime que la profession a besoin de travailler dans au moins trois directions
essentielles pour avancer.
Primo, développer très sérieusement la Commission de contrôle de qualité de
prestations. Secundo, encourager les cabinets à se structurer pour se hisser à
une taille critique devenue de rigueur avec l’ouverture du secteur des services.
Tertio, s’investir à fond dans la formation pour garantir la pérennité de la
qualité de l’expert-comptable tunisien.