François Fillon pour une stratégie européenne de sortie de crise

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çois Fillon lors d’un discours devant la conférence des ambassadeurs, le 27 août 2009 (Photo : Patrick Kovarik)

[27/08/2009 17:35:01] PARIS (AFP) Le Premier ministre François Fillon a défendu jeudi l’idée d’une stratégie européenne de sortie de crise en matière de grands investissements et de retour à l’équilibre des finances publiques, lors d’un discours devant la conférence des ambassadeurs.

“Pour retrouver rapidement une dynamique de croissance, les Européens doivent s’appuyer sur une véritable stratégie commune de sortie de crise, dont il faut bien dire qu’elle a fait défaut jusqu’à présent”, a estimé M. Fillon.

“Cette stratégie commune doit s’appuyer sur deux piliers: d’abord l’exploitation maximale des potentialités du marché intérieur grâce à une démarche volontariste en matière d’investissement; ensuite une programmation commune du rétablissement des finances publiques”, a-t-il expliqué.

Sur le modèle de la commission de réflexion sur le grand emprunt confiée en France aux deux ex-Premiers ministres Alain Juppé et Michel Rocard, le chef du gouvernement a souhaité “voir européaniser la démarche des investissements d’avenir”, citant l’automobile, la croissance verte.

“Il faut que la commission initie une grande politique d’investissement d’avenir”, a-t-il insisté.

En matière de déficits publics, dont il a jugé la situation “sérieuse”, François Fillon a estimé “indispensable que les autorités communautaires engagent avec les Etats membres une programmation commune et réaliste pour le rétablissement de leurs finances publiques”.

“Le couple franco-allemand doit surmonter ses apparentes différences de sensibilité parce que c’est à lui qu’il revient d’entraîner” l’UE, a-t-il dit.

Avant l’ouverture du débat sur le budget européen, François Fillon a d’ailleurs tenu à rappeler que la France recevait chaque année 14 milliards d’euros de l’UE mais contribuait à son budget à hauteur de 19 milliards.

“Nos partenaires devront comprendre que cette position de premier contributeur net, avec l’Allemagne, ne pourra résister éternellement aux tensions actuelles des finances publiques”, a-t-il souligné.