ück, le 26 août 2009 à Berlin (Photo : Berthold Stadler) |
[31/08/2009 10:04:23] BERLIN (AFP) Le ministre allemand des Finances a demandé lundi au Groupe des vingt premières puissances économiques mondiales (G20) de faire payer aux marchés financiers une partie du coût de la crise économique internationale, selon un courrier dont l’AFP a eu copie.
“Je veux discuter avec vous de la manière dont nous pouvons demander, de manière coordonnée et à l’échelle internationale, une plus forte contribution des marchés financiers au financement des immenses coûts de la crise”, écrit Peer Steinbrück dans cette lettre à ses homologues, en préparation du G20 des ministres des Finances du 4 et 5 septembre à Londres.
Le G20 se réunira ensuite au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement à Pittsburgh, aux Etats-Unis.
Dans sa lettre, M. Steinbrück remet aussi sur la table un thème cher à l’Allemagne: la nécessité de coordonner l’abandon des politiques de relance budgétaire massive adoptées pour combattre la crise, ce que Berlin appelle les “stratégies de sortie”.
“Il faut convenir de principes communs de sortie” pour “éviter des distorsions de concurrence au niveau international”, juge le ministre allemand, qui reconnaît toutefois qu’il convient de “prendre en compte les particularités de chaque Etat”.
En clair, l’Allemagne, qui veut s’attaquer rapidement aux déficits budgétaires nés de la relance, craint d’être désavantagée si d’autres grands pays continuent au contraire à soutenir leur économie.
Enfin, M. Steinbrück fait une liste de propositions visant à encadrer la rémunération et les bonus des banquiers. Il préconise en particulier de limiter au niveau international la proportion de la rémunération variable, c’est-à-dire le bonus, par rapport au salaire fixe dans le revenu d’un banquier de haut rang.
Le ministre allemand veut aussi forcer les banquiers à conserver pendant au moins quatre ans les options sur actions qui leur sont offertes à titre de rémunération, pour les empêcher de se focaliser seulement sur les gains à court terme.