Un panneau indique la baisse la TVA sur le menu d’un restaurant de Caen, le 22 juillet 2009 (Photo : Mychèle Daniau) |
[01/09/2009 15:01:39] PARIS (AFP) Près de 40% des restaurateurs ont baissé au moins sept prix sur leur carte en échange du taux de TVA réduite, a indiqué mardi le secrétaire d’Etat au Commerce, Hervé Novelli, en marge d’une réunion avec son homologue à l’Emploi Laurent Wauquiez et la profession.
“Sur la période juillet-août, il y a eu trois vagues de contrôles, qui ont donc porté sur un échantillon représentatif de près de 12.000 restaurants. Il en ressort que près de 40% de ces restaurants appliquent une baisse d’au moins sept prix sur leur carte, conformément au contrat d’avenir”, a dit M. Novelli à l’AFP.
Le coût de la baisse de TVA pour la collectivité et le cadeau fiscal pour les restaurateurs est de 2,4 milliards d’euros, chiffre reconnu par Bercy.
Environ un tiers devrait être restitué au consommateur sous forme de baisse de prix.
“On n’est pas à l’objectif”, a constaté M. Novelli, alors que l’idée d’un moratoire sur la baisse de la TVA a affleuré dans les rangs UMP cet été.
Le recrutement de 20.000 apprentis ou contrats de professionnalisation supplémentaires en 26 mois fait partie des autres engagements pris par la profession.
Parallèlement à l’envoi d’un questionnaire à l’ensemble des centres de formation des apprentis (CFA) pour identifier les points de blocages, une personnalité a été nommée pour suivre cet objectif en matière d’apprentissage.
Il s’agit du cuisinier auvergnat Régis Marcon, à la tête d’un restaurant Saint-Bonnet-le-Froid en Haute-Loire, département dont M. Wauquiez est député.
M. Marcon est “depuis des années investi dans les actions de formation avec l’académie Bocuse”, a précisé M. Novelli.
Concernant l’amélioration des rémunérations (environ 60% des salariés du secteur sont au Smic), “les négociations devront être conclues avant la fin de l’année”, a rappelé M. Novelli.
Cet été, trois syndicats (CGT, FO et CFTC) ont jugé “insuffisant” et bloqué un accord signé par les seules CFDT et CFE-CGC, qui plaçait pour la première fois le minimum de la grille des salaires 6 centimes au-dessus du Smic à 8,88 euros brut de l’heure.