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| Les pays de la zone euro (Photo : AFP) |
[03/09/2009 09:18:34] BRUXELLES (AFP) L’activité a progressé en août dans la zone euro pour la première fois depuis mai 2008, l’indice composite des directeurs d’achats (PMI) se redressant encore plus que prévu, selon une deuxième estimation publiée jeudi par la société Markit.
L’indice PMI a connu une hausse record de 3,4 points comparé à juillet, pour dépasser le seuil symbolique de 50 points, à 50,4 points.
Seul un indice PMI supérieur à 50 points signale une croissance de l’activité. Il était jusqu’ici en dessous de ce seuil, montrant que l’activité se contractait.
Dans une première estimation publiée le 21 août, Markit avait donné l’indice à 50 points.
“L’indice PMI permet aujourd?hui d’espérer une sortie de la récession de l’Eurozone pour le troisième trimestre de l’année”, a souligné Rob Dobson, économiste chez Markit, cité dans un communiqué.
Le rebond économique est mené par l’industrie manufacturière, précise Markit.
Dans ce secteur, l’indice PMI s’est redressé de 1,9 point à 48,2 points, son plus haut niveau depuis quatorze mois, essentiellement grâce à un retour à la croissance de deux de ses composantes, la production et les nouvelles commandes. La production manufacturière connaît sa première croissance depuis mai 2008.
Dans le secteur des services, l’indice PMI a également progressé plus que prévu, à 49,9 points, soit juste en-dessous du seuil de 50 points, contre 49,5 points dans une première estimation. Il avait été de 45,7 points en juillet.
La quasi-stabilisation de l’activité dans ce secteur est soutenue essentiellement par un rebond en Allemagne, où les performances sont particulièrement élevées.
Par pays, les données de l’enquête pour le PMI composite montrent une croissance globale de l’activité en France et en Allemagne. Elle se redresse dans l’industrie et les services en Allemagne, tandis qu’en France, la croissance de l’activité “résulte essentiellement d’une expansion de la production manufacturière”.
“S’il n’est pas surprenant de voir l’Allemagne et la France mener la marche vers la reprise, la faiblesse persistante de l’Italie, de l’Espagne et de l’Irlande reste très préoccupante et fait essentiellement reposer la reprise économique sur les deux principales économies de l’Eurozone”, tempère cependant Rob Dobson.
“Les ventes restent tributaires d’importantes remises de prix et de mesures d’incitations fiscales et monétaires. Un retrait prématuré de ces mesures pourrait stopper la reprise, notamment en l’absence d’amélioration préalable suffisante du marché du travail”, ajoute-t-il.
